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Eric Yuan, PDG de Zoom, désigné entrepreneur de l’année par le magazine Time

Un homme sourit.

Eric Yuan, 50 ans, a lancé Zoom en 2011.

Photo : Getty Images / Kena Betancur

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le fondateur et PDG de l’une des applications les plus téléchargées en 2020 a été désigné entrepreneur de l’année par le magazine Time, une prestigieuse reconnaissance qui le place aux côtés de Kamala Harris et Joe Biden, nommés personnalités de l’année.

En décembre 2019, environ 10 millions de personnes participaient quotidiennement à des conférences sur la plateforme Zoom. À peine quatre mois plus tard, ce chiffre avait grimpé à 300 millions. Début décembre, Apple a annoncé que Zoom était l’application gratuite la plus téléchargée de l’année 2020 sur l'App Store, dépassant l’utrapopulaire TikTok.

Une couverture de magazine montre une mosaïque de personnes participant à des conférences virtuelles devant leur écran.
Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre)

La couverture du «Time» pour l'entrepreneur de l'année, titrant «Eric Yuan et la révolution Zoom»

Photo : Time Magazine

Télétravail, anniversaires, réunions de famille ou de bureau, entraînements, 5 à 7, rencontres amoureuses : la plateforme est rapidement devenue le vecteur de toutes les interactions qui ne pouvaient plus se faire en personne en raison des mesures sanitaires.

Preuve de son omniprésence : l'État de New York a même légalisé les mariages par vidéoconférence, son gouverneur Andrew Cuomo citant spécifiquement Zoom dans une conférence de presse en avril dernier, comme le rapportait le site Mashable.

Une popularité à double tranchant

L’essor de Zoom a également amené son lot de maux de tête à Eric Yuan et son équipe. Bien que l’entrepreneur de 50 ans travaillait sur l’application depuis 10 ans, son utilisation était principalement destinée à une clientèle d’affaires, loin du grand public... et des internautes aux intentions malveillantes.

La popularité soudaine de la plateforme a mis sous les projecteurs ses nombreux problèmes de sécurité, avec un nombre croissant de personnes dont les réunions avaient été piratées, ou encore perturbées par des images pornographiques ou haineuses et du langage menaçant. Le phénomène était si important qu’on lui a donné un nom : le zoombombing.

Zoom a également été visée par un recours collectif intenté par une personne qui l’accusait d’avoir violé la loi californienne en ne s’assurant pas d’obtenir un réel consentement des internautes au sujet de l’envoi de leurs données à Facebook, à la suite d’une enquête de Motherboard.

À cela s’est ajouté le phénomène de la « fatigue Zoom », un terme faisant référence aux effets néfastes d’une exposition prolongée aux écrans qui a entraîné plusieurs mises en garde de la part de spécialistes. Même si cet épuisement peut survenir avec l’utilisation de toutes les plateformes de vidéoconférence, c’est la plus populaire qui a hérité de l’épithète négative.

Reconnaître et combler les lacunes

Pour résoudre les failles de son application, Eric Yuan a travaillé jour et nuit à surveiller les serveurs de Zoom et à développer de nouvelles fonctionnalités de sécurité. Comme le rapporte le Time, l’entrepreneur a engagé des spécialistes en cybersécurité pour colmater les failles et élargi le cryptage de bout en bout des conversations.

La réaction rapide et transparente de Yuan a fait bonne figure auprès des spécialistes, comme Patrick Wardle, un chercheur en sécurité pour l’entreprise de logiciels Jamf.

Leurs pieds flottaient au-dessus du feu, et ils ont adopté une réponse émotionnellement très mature, avoue-t-il en entrevue avec le Time.

Avec le télétravail qui se prolonge jusqu’en 2021 dans plusieurs secteurs, Zoom ne semble pas près d’être reléguée aux oubliettes. L’application phare des vidéoconférences a chamboulé les pratiques des entreprises, une tendance qui pourrait s’installer à long terme.

En effet, selon une étude de la firme américaine Gartner, le quart seulement des rencontres de bureau se feront en présentiel d’ici 2024, laissant présager une conception hybride du travail dans un futur rapproché.

Avec les informations de Time Magazine, et Mashable

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