Des enseignants en Ontario demandent une prolongation du congé scolaire des Fêtes

Les enseignants anglophones du secondaire en Ontario pensent qu'il faut prolonger le congé des Fêtes, afin de freiner la pandémie.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La Fédération des enseignants des écoles secondaires de l'Ontario (FEESO) et l'association des enseignants anglophones de l'élémentaire de Toronto demandent au gouvernement de garder les écoles de la Ville Reine fermées pendant au moins deux semaines de plus en janvier.
Pour ces enseignants anglophones, cette pause prolongée des Fêtes permettrait d'éviter que les écoles deviennent un terreau de propagation de la COVID-19 en janvier.
Pendant ces deux semaines, les écoles basculeraient vers l'enseignement en ligne.
Le gouvernement de Doug Ford et les associations de travailleurs de la santé et d'hôpitaux ont pressé les Ontariens de célébrer à distance cette année, mais ce n'est pas clair que ces consignes seront respectées si l'on se fie à l'exemple de l'Action de grâce, peut-on lire dans la lettre ouverte.
Les autorités de la santé publique ont qualifié le présent nombre record de nouveaux cas de COVID-19 "d'effet Action de grâce". On ne veut pas que la même chose se produise à cause des écoles après les vacances d'hiver.
La FEESO et l'association des enseignants anglophones de l'élémentaire de Toronto pressent aussi la province de faire un dépistage massif dans toutes les écoles de la Ville Reine en janvier, même chez les élèves asymptomatiques.
De son côté, l'Association des enseignants franco-ontariens (AEFO) ne répond pas directement à la question.
L’AEFO s’appuie sur les recommandations des autorités de santé publique – fondées sur des données probantes – afin d’assurer la santé et de la sécurité des élèves et des travailleuses et travailleurs en éducation. L’AEFO s’attend à ce que le gouvernement Ford et le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, prennent des décisions basées sur les recommandations des autorités de santé publique et non pour des raisons politiques, comme stipulé dans le rapport de la vérificatrice générale de l’Ontario.
Le rapport de la vérificatrice générale auquel Mme Vinet-Roy fait référence fustigeait la gestion de la pandémie par le gouvernement Ford.
Les deux autres syndicats d'enseignants en Ontario n'ont pas répondu à notre demande de commentaires pour l'instant.
Pour sa part, le Conseil scolaire public anglais de Toronto (TDSB), le plus gros conseil au Canada, indique qu'il suivra les directives des ministères de la Santé et de l'Éducation et de la santé publique.
Basculer vers l'enseignement à distance pour freiner la propagation de la COVID-19 fait partie d'une conversation plus large qui touche nombre de conseils scolaires
, explique le porte-parole du TDSB, Ryan Bird.
La réponse du gouvernement
Le ministre de l'Éducation, Stephen Lecce, avait écarté à la mi-novembre l'idée de prolonger le congé scolaire des Fêtes, affirmant que la mesure n'était pas nécessaire.
Mercredi, son attachée de presse a affirmé que le gouvernement continuerait de suivre les recommandations à ce sujet du médecin hygiéniste en chef de la province, le Dr David Williams, laissant la porte ouverte à la possibilité d'un congé prolongé.
Caitlin Clark nuance toutefois ces propos dans un courriel, jeudi, assurant que les écoles demeurent sécuritaires en Ontario et que le virus ne s'y propage pas, selon les données actuelles.
Quatre écoles sur cinq dans la province n'ont pas de cas actif de COVID-19 et 99,9 % des élèves ontariens n'ont pas la COVID. Notre gouvernement croit qu'il est important pour les élèves de continuer à aller à l'école.
Elle ajoute que 68 % des écoles dans les zones chaudes de Toronto, Peel et York n'ont pas de cas actif.
Quant au dépistage asymptomatique, Mme Clark indique que le ministre Lecce évaluera les résultats du projet pilote en cours avec le Dr Williams pour voir comment le bonifier.