Des plans de vaccination toujours incertains dans des secteurs de l'Est-du-Québec

Santé Canada a donné son approbation au vaccin de Pfizer-BioNTech (archives).
Photo : The Associated Press / Frank Augstein
Les centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord n'ont toujours pas dévoilé leur plan de vaccination pour leur région et ce même si Santé Canada a approuvé le vaccin de Pfizer/BioNTech contre la COVID-19 mercredi.
Au Bas-Saint-Laurent, la campagne de vaccination pour la COVID-19 pourrait débuter d'ici la fin de 2020 ou au tout début de 2021.
Par contre, la présidente-directrice générale du CISSS
du Bas-Saint-Laurent, Isabelle Malo, ne peut s'avancer sur le nombre de vaccins qui pourraient être reçus.Mme Malo se veut toutefois rassurante. Elle affirme que l'ensemble de la clientèle la plus à risque sera vacciné d'ici le printemps prochain.
Là où on recevra les doses, on les conservera dans des congélateurs très spécialisés pouvant atteindre de très très basses températures. On fera nos premières activités vaccinales là où nous recevront le vaccin et, bien sûr, progressivement, nous allons élargir le rayon
, explique Mme Malo.
« Il est hors de question de pouvoir promener des doses sur de longues distances. »
En Gaspésie, on apprenait mardi que la région devrait recevoir une première livraison de 975 doses du vaccin pour commencer la vaccination aux alentours du 21 décembre.
Des réactions partagées dans l'Est-du-Québec
Sur la Côte-Nord, le plan de vaccination de Québec est bien accueilli par la députée péquiste de Duplessis, Lorraine Richard. Elle est toutefois d’avis que la distribution des doses sera un défi sur la Côte-Nord.
Il faut d’abord avoir un nombre de vaccins suffisant pour notre région et pour toutes les régions du Québec
, explique-t-elle, une opération qui est loin d'être évidente compte tenu du veste territoire à couvrir.
À Ekuanitshit, en Minganie, le chef Jean-Charles Piétacho affirme que sa communauté est divisée. Certains souhaitent se faire vacciner, mais d'autres sont méfiants face au vaccin et ses possibles effets secondaires.
Il y en a qui ne veulent pas être des cobayes comme dans le passé. Je veux respecter ces opinions quand même valables parce qu’on connait notre histoire
, explique le chef.
Un vaccin pour briser l'isolement
Selon le Réseau FADOQ, ce vaccin est attendu de pied ferme par de nombreux aînés et personnes à risque dans la région.
Il y a beaucoup d’aînés qui sont en isolement en ce moment. Donc, s’il y a un vaccin qui va venir bonifier le tout, je vous assure qu’ils vont être très contents de sortir de leur demeure et de voir des gens
, s'exclame Claudine Emond, directrice générale du Réseau FADOQ.
« Ça va permettre de pratiquer des activités et de briser l’isolement. »
La priorité sera de vacciner des résidents des CHSLD
et de résidences privées pour aînés, les travailleurs de la santé et les communautés isolées.D'après les informations de Patrick Bergeron et de Laurence Royer