La construction du pont de la rivière Petitcodiac entre dans son dernier droit
Le nouveau pont qui enjambe la rivière Petitcodiac dans le Grand Moncton est toujours en construction.
Photo : Radio-Canada
Les travaux du nouveau pont de la rivière Petitcodiac, entre Moncton et Riverview au Nouveau-Brunswick, vont bon train, selon le responsable du projet.
Les premiers véhicules pourront traverser le nouveau pont en novembre 2021, juge Mike Pauley, le directeur adjoint de la Société de voirie du Nouveau-Brunswick (SVNB ), aussi chef de projet du pont de la Petitcodiac.
Il y a un an et demi, l'ouverture du pont, qui était prévue pour 2020, a été repoussée à 2021 par le gouvernement provincial, afin d'étaler les coûts
. Les travaux ont commencé en 2017.
Le coût total des travaux était à 61,6 millions de dollars. La contribution du fédéral s’élève à 27 millions de dollars.
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D'ici là, beaucoup de travail reste à faire, observe M. Pauley, comme bloquer le courant actuel de la rivière pour le faire passer dès juillet prochain sous la structure en construction, et poursuivre l'excavation du chenal où la rivière s'écoulera dorénavant.
La construction en 1968 du pont-chaussée a mal servi la rivière Petitcodiac. Le cours d’eau a été privé de plusieurs nutriments, ce qui a contribué à la disparition de plusieurs espèces de poissons et de végétaux.
Le cours d'eau a progressivement rétréci depuis la construction de ce pont-jetée. La Petitcodiac a été surnommée rivière Chocolat
en raison de son envasement et de sa couleur.
Le cours d'eau est en pleine transition depuis l'ouverture des vannes sous le pont-jetée, en 2010, explique Ronald Babin, qui préside le conseil d’administration des Sentinelles Peticodiac, un organisme dévoué à l’intégrité écologique des bassins versants du Nouveau-Brunswick.
Avec seulement l'ouverture permanente des cinq vannes, le processus de restauration et d'élargissement de la rivière s'est manifesté de façon beaucoup plus importante qu'on ne l'avait envisagé
, commente M. Babin.
Il entrevoit la suite de ce processus avec optimisme. Il croit même que cela pourrait engendrer des retombées économiques positives pour le secteur du tourisme et rêve au retour de la navigation de plaisance, voire même de la pêche sportive, sur la rivière.
D’après le reportage de Marie-Ève Brassard