Noël annulé : déception pour les traiteurs de Québec
Seulement quatre personnes travaillent chez le Traiteur buffet St-Émile présentement.
Photo : Radio-Canada / Nicole Germain
Au lendemain de l’annonce de l’annulation des rassemblements de Noël, la déception se sent chez les services de traiteurs. Leur dernier espoir de récupérer une partie des pertes encourues dans l’année s’est envolé.
Dès 13 h jeudi après-midi, le téléphone a commencé à sonner et les courriels pour annuler les commandes sont rapidement arrivés au Traiteur buffet Saint-Émile. De 13h à 14h30, on a eu 17 annulations par courriel. Ce matin, on en a d’autres. On ne sait pas vers où on s’en va
, explique le propriétaire de l’entreprise Dave Dombrowski.
Le traiteur de monsieur Dombrowski emploie en général une trentaine de personnes pendant la période achalandée des Fêtes. En ce moment, ils ne sont que quatre personnes à y travailler.
Même s’ils ne sont pas surpris, les traiteurs auraient préféré que le gouvernement n'offre pas trop vite cette lueur d’espoir aux Québécois. Il l’a comme annoncé trop vite, c’est un petit bonbon qu’il a donné et qu’il a enlevé
, déplore Dave Dombrowski.
Au traiteur Je Reçois, c’est une centaine de commandes qui avaient été faites par des clients optimistes de pouvoir se rencontrer. La plupart vont être annulées ou réduites. La façon dont ça a été fait, c’est un peu désagréable
, explique le directeur général de l’entreprise Alexandre Lépine.
Célébrations intimes
Bien que les traiteurs ne rempliront pas de grosses commandes, la plupart offrent tout de même un service pour des commandes restreintes. Ils espèrent donc encore conserver une partie de leurs clients.
Normalement, deux boîtes à lunch, nous on ne touche pas à ça. Pour nous ce n’est pas assez rentable. Mais j’ai dit à mes gens de bureau, on prend tout
, explique le propriétaire du Traiteur buffet Saint-Émile. Dave Dombrowski garde donc un bon moral dans les circonstances.
On est dans une chaloupe, dans un ouragan avec juste une rame, et on rame en tabarouette pour que ça fonctionne. On s’en sort quand même pas si pire. Quelque part, le soleil va recommencer à briller
.
À lire aussi:
Développement retardé
Figure connue dans le domaine du traiteur dans la région de Québec, le traiteur Je Reçois avait le vent dans les voiles avant la pandémie. Il a même des plans de développement à Montréal. Même si en raison de son offre alimentaire diversifiée l’entreprise peut garder la tête hors de l’eau, les projets ont quand même dû être mis sur pause.
Dans notre vision d’avancement, c’est du temps qu’on perd, c’est une année complète où il ne se passe rien
, explique Alexandre Lépine.