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« Noël sans le chant choral, est-ce que c’est Noël? » se demande Laurier Fagnan, le directeur de la chorale Saint-Jean, en Alberta. À l’approche des Fêtes, des millions de choristes aux quatre coins du pays peinent à s’imaginer un 25 décembre sans chœur.
On est en deuil, admet la chef de chorale Sophie L’Homme. Chaque année, elle dirige deux concerts dans les communautés voisines de Tofino et Ucluelet, en Colombie-Britannique.
À l’évidence, il lui sera impossible de monter sur scène avec 120 chanteurs et d'animer une foule de 200 autres personnes, comme elle l’a fait l’an dernier.
Son deuil, elle le partage avec des millions de choristes canadiens regroupés en 28 000 chœurs, partout au pays.
Avec plus de 3,5 millions de choristes au Canada, il y a plus de gens qui chantent en chorale que de gens qui jouent au hockey.
Qu’elle soit en ligne ou en petit groupe restreint, la chorale n’est plus ce qu’elle était.
Photo : Radio-Canada / Gabrielle Thibault-Delorme
La chorale n’est plus ce qu’elle était
À l’image de bien d’autres activités touchées par le virus, les activités chorales doivent se réinventer si elles veulent exister à Noël.
La pandémie a bouleversé les chorales depuis le mois de mars, mais elle ne va pas tuer cette passion que nous avons en nous d’être ensemble et de chanter d’une seule voix, assure M. Fagnan.
La chorale Saint-Jean prépare une splendide vidéo dans laquelle sera chantée Parlez-moi, de France Levasseur. Oh que ça va être beau! s'enthousiasme M. Fagnan.
Il reconnaît toutefois que la production d’une vidéo de chorale n’a pas été une mince affaire. C’est pas facile de regarder ses choristes par Zoom et d’en voir qui sont en larmes parce qu’ils s'ennuient tellement de leurs confrères et consoeurs.
Sophie L’Homme sait de quoi il en retourne. Après avoir tenté l’expérience virtuelle, elle a jeté l’éponge. La beauté du chant choral, c’est d'adapter sa voix à celles qui nous entourent, explique-t-elle. Puis, voir les chanteurs dans un écran comme des poissons dans des bocaux, ça puise trop d’énergie.
On a essayé, mais ça ne fonctionne pas.
Elle a plutôt décidé de former un quatuor avec un répertoire nouvellement adapté. Elle souhaite aller chanter devant les maisonnées dans sa communauté. On veut que les gens s’installent dehors avec une couverture!, dit-elle.
Un contenu vidéo est disponible pour cet article
Sugar Plum Quartet
La chorale pour briser l’isolement
Loin de sa famille, qu'elle ne pourra visiter, cette année, en raison de la pandémie, Sophie L'Homme a une affection particulière pour la chanson I’ll be home for Christmas, dont les paroles se traduisent par : « Je serai de retour à Noël, si seulement dans mes rêves ».
Les 4 filles, ont est loin de notre famille et quand on chante ça, on a toutes un petit motton. Ça nous amène de l’émotion, dit-elle.
Une chorale, c'est aussi une famille, expliquent les choristes.
La raison d’être de notre art est le rassemblement, l’être ensemble, l’harmonie d’une voix avec l’autre, raconte M. Fagnan. Quand on enlève tout ça, c’est difficile.
Notre société a tellement besoin d’harmonie humaine et le chant choral est un moyen parfait d’en démontrer.