Sensibiliser pour limiter la propagation de la COVID-19 : un travail de l'ombre
Des travailleurs de la santé comme Tania Jalbert-Samson ont pour mission de sensibiliser les gens aux consignes sanitaires déployées dans la région.
Photo : Radio-Canada
Depuis le début de la pandémie, de nombreux travailleurs de la santé redoublent d’efforts pour lutter, à leur manière, contre la propagation de la COVID-19. Rencontre avec Tania Jalbert-Samson, agente de promotion de la santé pour la santé publique de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, qui a pour mission de sensibiliser la population au respect des consignes sanitaires.
Tania Jalbert-Samson, psychoéducatrice de formation, s’est jointe à l'équipe de la santé publique de la région cet été, entre les deux vagues de COVID-19.
Depuis quelques semaines, elle se rend dans les centres commerciaux pour aller à la rencontre des gens et leur rappeler, sans jouer à la police, les mesures à suivre pour éviter d'attraper le nouveau coronavirus.
On a commencé ça les dernières semaines pour promouvoir la zone orange, affirme Tania Jalbert-Samson. Notre objectif, c’est de ne pas basculer en zone rouge pour conserver les activités sportives, les activités parascolaires, les sorties au restaurant, donc tous les services qui sont accessibles présentement.
Les agents de la promotion de la santé et les organisateurs communautaires comme Mme Jalbert-Samson ont joué un rôle crucial pour éviter de plus importantes éclosions notamment à Paspébiac et à Gaspé, a souvent martelé le directeur régional de la santé publique Yv Bonnier-Viger.
Par exemple, les agents de promotion de la santé avaient pour objectif de rappeler à la population que les rassemblements de gens provenant de plus d’un foyer pouvaient faire exploser les cas de COVID-19.
Le défi est de rejoindre les personnes qui s’informent moins pour s’assurer que le plus de personnes possible soient au courant des mesures sanitaires déployées, explique Tania Jalbert-Samson.
On a vu dans les dernières semaines que notre travail a vraiment porté fruit. Par contre, on doit continuer nos efforts parce qu’il y a des gens qui sont peut-être moins attentifs aux nouvelles qu'on leur transmet.
D'être présent avec eux sur le terrain, justement, ça permet d'ouvrir la discussion, poursuit-elle. Les gens vont pouvoir nommer leurs inquiétudes et ça nous permet d'identifier les craintes des personnes et les messages qu'ils ne comprennent pas bien.
D'après le reportage de Martin Toulgoat