La bande dessinée de Valérie Plante sort en librairie

La mairesse de Montréal, Valérie Plante
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Après avoir fait les manchettes lors de l’annonce et avoir été retardé à cause de la pandémie, le livre Simone Simoneau : chronique d’une femme en politique, écrit par la mairesse de Montréal, Valérie Plante, sort en librairie le 27 novembre. Les illustrations sont signées par Delphie Côté-Lacroix.
La bande dessinée, qui raconte l’histoire de Simone Simoneau et de son saut en politique municipale, avait été critiquée par plusieurs lors de l’annonce de sa sortie en août dernier par la maison d’édition XYZ. Parmi les critiques formulées, certaines personnes reprochaient à la mairesse qu’une pandémie n’était pas le meilleur moment pour sortir un livre.
En entrevue avec Patrick Masbourian à l’émission Tout un matin, Valérie Plante s’est expliquée à ce sujet. Je l’ai finie bien avant la COVID [cette BD]. Le projet s’est terminé en décembre 2019. Je l’ai écrite et Delphie l’a illustrée. Ça nous a pris 2 ans, car on se voyait les fins de semaine, les soirs de semaine après le boulot. [...] Mais ça ne m’a pas empêchée d’être entièrement dévouée à mon travail.
Si les politiciens et politiciennes utilisent souvent la plume pour s’exprimer, c’est plutôt par des essais que par des bandes dessinées. Valérie Plante a expliqué que son choix s’était fait par amour de ce type de littérature. Parmi les critiques, je sentais parfois un certain mépris envers cette forme d’art. Je suis une fan et je pense qu’on a des illustrateurs incroyables au Québec
, explique-t-elle.
Par ailleurs, la mairesse pense que la bande dessinée permet de faire passer des émotions et de l’humour. Ça peut aussi être poétique. Je trouve que c’est un médium qui est beau et accessible.
Valoriser l’engagement citoyen
Évidemment, Valérie Plante veut faire passer un message tant pour valoriser l’engagement citoyen que pour l’encourager. Cette bande dessinée en fait un peu l’éloge. Depuis que je suis en politique, j’ai rencontré des gens qui sont engagés et prêts à suivre une cause, [...] qui partagent [ces] valeurs communes de vouloir faire avancer la communauté. Je trouve ça beau.
La mairesse rappelle qu’il s’agit de l’histoire d’une femme qu’elle qualifie de bien ordinaire qui décide de se lancer en politique. Évidemment, il y a des défis pour elle
, admet Valérie Plante, qui s’est inspirée de son expérience.
Elle y parle aussi de sexisme et de misogynie. Il ne faut pas se dire que la politique, c’est [un] monde de licornes. Pas du tout. Il y a des obstacles, mais je crois profondément que plus on va amener nos idéaux, plus ça va changer. [...] Mais je ne vous cacherai pas que pour une femme racisée, les obstacles seraient encore plus importants. On pourrait écrire une BD là-dessus aussi
, estime Valérie Plante.
Finalement, la mairesse précise que l’écriture et le dessin sont bénéfiques pour sa santé mentale.