L’Î.-P.-É. paiera les produits d'hygiène féminine dans les écoles

Les produits essentiels comme les tampons et serviettes seront offerts gratuitement dans les écoles publiques de l'Île-du-Prince-Édouard.
Photo : Getty Images / Matka Wariatka
Le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard va offrir des tampons et des serviettes hygiéniques dans les écoles, mais aussi dans les banques alimentaires et les refuges pour femmes.
La ministre responsable du Statut de la femme de l’Île-du-Prince-Édouard, Natalie Jameson, a fait cette annonce jeudi à l’Assemblée législative.
Nous ne parlons pas habituellement de menstruations en Chambre ni même en public en général, affirme la ministre. Le silence doit cesser. Cela crée une stigmatisation et de la honte envers un événement naturel et biologique.
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Des femmes peinent à payer les produits menstruels
Le programme annoncé coûtera 15 000 $ annuellement.
Sans accès aux produits menstruels, les femmes ne peuvent pas participer de façon pleine et entière à leur travail ou à l’école, affirme Natalie Jameson.
Selon elle, plusieurs femmes insulaires ne parviennent pas à payer ces produits.
L’opposition officielle a soumis l’automne dernier une motion sur le sujet, et Natalie Jameson indique que cela l’a fait réfléchir sur les meilleures façons d’aider les femmes en ce qui concerne l’accès aux produits d'hygiène féminine.
C’est ainsi qu’elle a entamé des pourparlers avec le ministère de l’Éducation.
Toutes les étudiantes pourront avoir accès aux produits menstruels dans leur école, et ce, gratuitement
, a-t-elle dit, en ajoutant que la province fournira aussi ces produits aux banques alimentaires et aux refuges pour femmes.
Une mesure applaudie
La leader de l'opposition en Chambre, Hannah Bell, se réjouit de l'initiative.
C'est une question de dignité et d'équité.
Mme Bell souligne une législation similaire adoptée en Écosse mardi.
Elle croit qu'on devrait étendre cet accès aux produits d'hygiène féminine aux femmes des centres correctionnels et qu'il faudrait étudier la question d'accès dans les collèges et les universités.
Avec les informations de Sara Fraser de CBC