Près de 100 cas de COVID-19 au Manoir Champlain
Chargement de l’image
Le Manoir Champlain est situé en plein coeur du centre-ville de l'arrondissement de Chicoutimi.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Manoir Champlain, une résidence privée pour personnes âgées de Chicoutimi, dénombre 98 cas de COVID-19 depuis le début de l’éclosion la semaine dernière.
Les personnes touchées sont à la fois des résidents et des employés.
Des usagers qui ne sont pas atteints, isolés dans leur appartement, ont d'ailleurs manifesté le désir de quitter la résidence pour aller vivre chez un proche. Ils ont toutefois essuyé un refus. Le CIUSSS
dit comprendre que cette situation est difficile à vivre pour les proches, mais que ces mesures sont prises pour assurer la sécurité des usagers et de leurs familles et ainsi éviter la propagation du virus.Comme le milieu est en éclosion et que les résidents sont en isolement, il n'est effectivement pas possible de l'accueillir chez soi. Il n'est pas possible non plus de l'accueillir chez soi si le résident (ou un proche à la maison) a été en contact étroit avec un cas confirmé de COVID-19 ou s'il est en attente d'un résultat de test à la COVID-19. C'est la même règle qui s'applique si le résident (ou un proche à la maison) présente un ou des symptômes associés à la COVID‑19
, a expliqué la porte-parole du CIUSSS, Joëlle Savard, par courriel.
Elle rappelle que dans les RPAattendre que les consignes d’isolement soient levées avant de planifier la sortie du résident
.
Les personnes âgées qui résident dans les CHSLD où il n'y a pas d'éclosion pourront fêter Noël dans leur famille entre le 24 et le 27 décembre, tel que permis par le gouvernement Legault pour tous les Québécois.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux planche sur une directive à ce sujet. Ceci dit, le directeur général du réseau FADOQ dans la région, Patrice St-Pierre, émet quelques réserves puisque selon lui, le pari est risqué.
C'est utopique de penser qu'on peut permettre aux gens en CHSLD de sortir en cette période-ci de l'année pour plusieurs raisons. Premièrement, contrairement aux personnes en RPA , ce sont des gens qui sont en milieu de vie et qui nécessitent des soins curatifs lourds et qui sont en perte d'autonomie. Si on décide de les sortir, il va falloir avoir de la proximité avec ces gens-là, notamment pour les aider à se déplacer de façon sécuritaire, pour les aider à manger, à s'asseoir On va avoir des contacts très, très rapprochés qui peuvent créer des modes de transmission qui sont importants
, croit-il.
Un autre appel au respect des consignes
Après un premier appel à la collaboration de la population régionale, le vice-président du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens du Centre universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Saguenay-Lac-Saint-Jean, le Dr Hugo Villeneuve, est revenu à la charge dans le cadre d'une entrevue accordée à Radio-Canada.
Dans une lettre ouverte qu’il a cosignée, lundi, avec sa collègue médecin Suzanne Gagné, le radio-oncologue a rappelé l'importance de respecter les mesures de santé publique pour freiner la pandémie et alléger cette pression incessante sur le réseau de la santé.
L’hôpital de Chicoutimi a atteint sa capacité maximale, alors que le nombre de cas s’accumule de jour en jour. Lundi, 161 nouveaux diagnostics ont été enregistrés et un décès de plus. De surcroît, la hausse du nombre d’hospitalisations a bondi de dimanche à lundi, passant de 32 à 52 en 24 heures, ce qui démontre à quel point le système est mis à rude épreuve et devient de plus en plus fragile.
C’est ce qu’on dit depuis la semaine dernière. On vise à sensibiliser la population face à cette situation qui devient problématique et de plus en plus critique. On vise une mobilisation de notre population pour appliquer de meilleure façon les mesures de santé publique et vaincre cette fameuse pandémie qui nous afflige tous actuellement
, a dit le médecin, qui porte aussi le chapeau de président intérimaire du comité COVID-19 du CIUSSS .
« En contrôle »
La PDG
du CIUSSS , Julie Labbé, a, à maintes reprises, répété que malgré la précarité de la situation dans la région, l'organisation a le contrôle de la situation. Le Dr Villeneuve y va de sa propre analyse.« Ce que ça me dit, c’est que la situation n’est pas sous contrôle actuellement du point de vue du contrôle de cette épidémie-là dans la population et c’est pour ça qu’on a besoin de la population. »
Enfin, dès mardi, des aides de services de la Croix-Rouge canadienne arriveront en renfort au CHSLD
Jacques-Cartier, à Chicoutimi, et à la Villa des Sables, à Jonquière, aux prises avec d'importants foyers d'éclosion.Avec les informations de Claude Bouchard, Catherine Gignac et Flavie Villeneuve