Hockey : pas de cellulaire au vestiaire

Les téléphones ne sont pas les bienvenus dans les vestiaires
Photo : David Duprey/Associated Press
Depuis le mois d'octobre, Hockey Île-du-Prince-Édouard a décidé de bannir les téléphones cellulaires des vestiaires, afin de prévenir des incidents qui pourraient mener à de l'intimidation. Au Nouveau-Brunswick, cette décision provoque une réflexion sur le sujet, même si bien des organisations locales ont déjà des règles liées aux téléphones dans les chambres des joueurs.
On veut juste protéger nos membres pour qu'ils ne soient pas filmés dans une situation de vulnérabilité
, explique Connor Cameron, directeur général de Hockey Î.-P.-E.
M. Cameron affirme que l'organisation insulaire n'a pas vu une grande quantité de cas d'intimidation liés à l'utilisation des téléphones intelligents. Toutefois, l'association provinciale estime qu'aller en amont du problème aidera à prévenir des incidents douloureux.
Il continue d'y avoir des problèmes. Une vidéo troublante qui venait d'Alberta le mois passé montrait des joueurs filmés sans leur consentement.
Ainsi, les téléphones sont bannis des vestiaires depuis le mois d'octobre.
Des exceptions sont prévues si un entraîneur se sert de son appareil à des fins pédagogiques ou pour faire jouer de la musique.
Pas de règles à Hockey NB
De l'autre côté du pont, Luc Martin, de Hockey NB, indique qu'aucun règlement n'interdit les téléphones dans les vestiaires, mais c'est certain qu'on ne supporte pas l'usage de téléphone cellulaire dans les chambres de joueurs
, dit-il.
Selon lui, plusieurs endroits dans la province imposent déjà des règlements sur la présence de téléphones dans les vestiaires. Il y a beaucoup d'arénas dans la province qui ont déjà établi des règles.
Au nord-ouest, Edmundston et Grand-Sault, c'est deux arénas où je suis certain qu'il y a des enseignes qui disent que les cellulaires sont interdits dans les chambres.
C'est aussi le cas dans le Restigouche-Nord où on demande simplement de garder l'appareil rangé lorsque dans le vestiaire.
Les jeunes ont le droit de garder leur téléphone mais pas le droit de l'utiliser dans la chambre
, explique René Haché, président de l'Association de hockey du Restigouche-Nord. Alors si, par exemple, un jeune veut répondre au téléphone ou à un texto, il doit sortir de la chambre pour faire ça.
Chose certaine, la décision de Hockey Île-du-Prince-Édouard provoque une réflexion au Nouveau-Brunswick. Luc Martin affirme que le comité de sécurité de Hockey NB se réunira pour voir si un tel règlement pourrait être inclus dans l'association.
Les jeunes sensibilisés
On pourrait croire que les premiers à crier à l'injustice de ne pas avoir droit à leur téléphone seraient les jeunes, mais la sensibilisation semble avoir fait son œuvre.
Pour Alexandre Ouellette, 11 ans, le téléphone n'existe pas quand il est aux pratiques ou lors d'une partie. Je ne l'amène même pas normalement
, dit-il. [Interdire les téléphones] serait probablement pour le mieux
, ajoute-t-il.
Alex Mitchell, 13 ans, et Olivier Chiasson, 12 ans, sont d'accord pour dire que le téléphone est avant tout une distraction et que bien des entraîneurs demandent déjà de laisser l'appareil rangé lorsque les joueurs sont dans le vestiaire.
Finalement Xavier LeBlanc, 10 ans, rappelle de son côté qu'avec les nouvelles règles liées à la COVID-19, le temps passé dans les vestiaires est beaucoup moins long qu'avant, alors le téléphone est encore moins important.
Des règles strictes à l'Î.-P.-É.
L'association de hockey insulaire a créé des règlements stricts. Une violation mineure du règlement provoquera une suspension de deux semaines. Une troisième offense ou une violation majeure se verra punie par une suspension de 60 jours.
De quoi décourager les mauvaises blagues et les intimidateurs dans les vestiaires.