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Le Terminal Contrecoeur n'aura pas d'effets négatifs importants, conclut l'AEIC

Les mesures d'atténuation proposées sont suffisantes, estime l'agence fédérale.

Une maquette du projet.

À terme, 1,15 million de conteneurs transiteront par Contrecoeur.

Photo : Port de Montréal

Plus rien ne semble arrêter l'expansion du port de Montréal sur la Rive-Sud.

Dans la version provisoire de son rapport d'évaluation environnementale, l'agence fédérale chargée d'examiner le projet conclut que le futur terminal à conteneurs de Contrecoeur n’est pas susceptible d’entraîner des effets environnementaux négatifs importants. Les mesures d'atténuation proposées sont suffisantes, estime-t-elle.

L'Agence d'évaluation d'impact du Canada (AEIC) conclut également que le projet, combiné aux projets passés, présents et raisonnablement prévisibles, n’est pas susceptible d’entraîner des effets environnementaux cumulatifs sur les milieux humides, le chevalier cuivré et la rainette faux-grillon de l’ouest.

Elle note en outre la faible contribution des activités du futur terminal portuaire aux émissions de gaz à effet de serre du Québec et du Canada, et ce, même si 1200 camions supplémentaires transiteront chaque jour par Contrecoeur pour prendre possession des conteneurs.

L'Administration portuaire se réjouit

La version provisoire du rapport (Nouvelle fenêtre) a été rendue publique mercredi. Elle fait 340 pages.

Le Terminal Contrecoeur franchit un nouveau jalon, a aussitôt réagi l'Administration portuaire de Montréal (APM), qui a renouvelé son engagement à travailler étroitement avec les parties impliquées afin d'avoir un impact minimal sur les écosystèmes humain, aquatique et terrestre.

À l'inverse, la section québécoise de la Société pour la nature et les parcs (SNAP) du Canada qualifie le rapport de l'AEIC de complaisant, estimant qu'il minimise l'impact [du projet] sur les espèces en péril.

Elle rappelle qu'en vertu de la Loi sur les espèces en péril, Pêches et Océans Canada aurait déjà dû interdire la destruction de l’habitat essentiel du chevalier cuivré depuis... 95 mois, soit près de huit ans.

C’est un délai déraisonnable, inacceptable, et qui laisse croire que le projet d’expansion du port de Montréal serait venu interférer avec l’application normale de la Loi, estime son directeur général, le biologiste Alain Branchaud.

Une maquette du projet.

Le terminal sera construit dans le secteur industriel de Contrecoeur, une petite ville de 9000 âmes voisine de Sorel-Tracy, sur des terrains achetés il y a 30 ans par le port de Montréal.

Photo : Port de Montréal

Le public et les groupes autochtones sont maintenant invités à transmettre leurs commentaires à l'agence. Ceux-ci seront relayés dans la version finale du rapport, qui sera remis au ministre fédéral de l'Environnement et du Changement climatique, Jonathan Wilkinson.

Les conditions énoncées par ce dernier seront exécutoires pour le promoteur, précise l'AEIC dans son rapport.

Un projet de longue haleine

Contrecoeur a été choisie dans les années 1980 pour accueillir les conteneurs du port de Montréal le jour où il manquerait de place.

Au fil des ans, 468 hectares de terrains ont été acquis, soit presque 10 fois la superficie du Parc olympique de Montréal. Ces terrains ont été loués à des cultivateurs en attendant.

Plus récemment, l’implication de la Banque de l’infrastructure du Canada a donné de l’élan au projet, qui sera réalisé en partenariat public-privé.

La Banque a promis d’investir jusqu’à 300 millions de dollars. La différence sera financée par l’Administration portuaire de Montréal, qui a augmenté sa limite d’emprunts, et par les futurs exploitants du terminal, qui devrait coûter entre 750 millions et 950 millions de dollars.

Une vue aérienne du terminal de vrac.

Les installations actuelles de l'APM à Contrecoeur.

Photo : Port de Montréal

Le port de Montréal possède déjà 19 terminaux, dont un à Contrecoeur. Depuis les années 1950, on y décharge du vrac solide, pour alimenter, entre autres, l’industrie sidérurgique.

Le terminal à conteneurs qui s’ajoutera pourra accueillir deux cargos à la fois. Il sera aménagé à un kilomètre en amont du terminal de vrac, à la limite de Verchères.

L'appel de qualification a été lancé cet été. Depuis, le vice-président du projet Contrecoeur pour l'ADM, Ryan Dermody, a quitté ses fonctions. Il a été remplacé par son directeur principal, Paul Bird.

Trois années seront nécessaires à la construction du futur terminal, qui devrait normalement entrer en service en 2024.

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