Vancouver souhaite décriminaliser la possession simple de drogues illicites

La crise des opioïdes fait des ravages à Vancouver.
Photo : Radio-Canada / Ben Nelms
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Dans un effort pour combattre la crise des opioïdes en Colombie-Britannique et l'augmentation du nombre de surdoses mortelles depuis le début de la pandémie, le maire de Vancouver, Kennedy Stewart, présentera une motion au conseil municipal afin de décriminaliser la possession simple de drogues illicites.
Vancouver n’a toutefois pas le pouvoir de décriminaliser la possession de drogue sur son territoire. Ce droit relève de la ministre fédérale de la Santé, Patty Hajdu. Mais si la motion est acceptée la semaine prochaine par le conseil municipal, le maire rédigera une lettre à la ministre Hajdu afin d’obtenir l’aval d’Ottawa.
Le ministère de la Santé indique qu’il se guidera sur les recommandations de l’Association canadienne des chefs de police, qui soutient la décriminalisation des stupéfiants, ainsi que sur celles du Service des poursuites pénales du Canada avant de rendre une décision.
La pandémie a aggravé la crise des opioïdes et tous les ordres de gouvernement doivent continuer leurs efforts pour sauver des vies […] Nous poursuivons nos efforts pour venir en aide à ceux et celles qui font face à des problèmes de consommation
, écrit le bureau de la ministre de la Santé, dans un courriel.
Si Vancouver obtient l’accord d’Ottawa, la Ville deviendrait la première municipalité au pays à prendre une telle mesure dans l’espoir de réduire la crise des opioïdes.
La ville est plus que prête pour aller de l’avant avec ce type de politique.
La médecin hygiéniste en chef de la régie de la santé de la région de Vancouver, Patricia Daly, affirme que la dépendance aux drogues est un problème de santé. Elle doit donc être traitée comme tel, et pas comme un acte criminel.
La décriminalisation de la possession d'une petite quantité de drogue illégale ne réglera cependant pas la crise des opioïdes qui fait rage actuellement dans la province, avertit cependant le maire.
Nous avons également besoin d'assurer un approvisionnement sécuritaire
, dit-il.