Élèves francophones et anglophones pourraient partager des autobus à l'Î.-P.-É.
La Commission scolaire de langue française de l’Île-du-Prince-Édouard estime avoir besoin d'au moins cinq autobus scolaires de plus. En attendant une solution, certains de ses élèves pourrait faire une partie de leur trajet quotidien à bord d'autobus scolaires anglophones.
Photo : Julien Lecacheur
La Commission scolaire de langue française (CSLF) manque d'autobus scolaire et elle envisage que certains élèves francophones fassent une partie du trajet dans un autobus de la Commission scolaire anglophone (Public Schools Branch) si cela peut réduire considérablement le temps consacré au transport.
La CSLFDennis King ses priorités, dont l’amélioration du transport scolaire. Le recours à des autobus de la commission scolaire anglophone est « exploré » comme une possible solution de rechange si les familles touchées sont d'accord, indique le directeur général de la CSLF , François Rouleau.
a récemment présenté au premier ministreLe temps qu'on nous propose une solution plus viable à long terme au ministère, au moins on peut les contacter. C'est l'exercice qu'on veut faire. Ils sont six familles, sept enfants, qui sont dans l'autobus plus qu'une heure et demie, matin et soir, et juste voir si elles sont d'accord qu'on fasse ces démarches-là
, explique François Rouleau.
Ce ne serait qu'une solution de dernier recours. Oui, et seulement ponctuelle. Donc, ce serait le temps qu'on ait trouvé une autre solution
, assure M. Rouleau.
Plus d’autobus ou des fonds pour prendre des taxis
La CSLFRustico et Charlottetown, indique M. Rouleau.
a besoin de six autobus scolaires supplémentaires pour mieux desservir ses élèves, particulièrement dans les régions de Deblois,La CSLF
, espère convaincre le gouvernement provincial d’acheter plus d’autobus scolaires. Puisque le nombre d’élèves augmente, il faut que le nombre d’autobus scolaires augmente aussi, affirme le président de l'organisme Gilles Benoit.Le problème du manque d'autobus scolaire s’est aggravé depuis l’arrivée de la COVID-19 parce qu’il fallait réduire le nombre d'élèves par autobus, souligne-t-il.
Dans le cas des élèves qui habitent le plus loin de leur école, on envisage aussi de leur faire prendre un taxi pour les amener à un endroit où ils peuvent ensuite prendre l’autobus scolaire, explique M. Benoit.
Les discussions avec le ministère de l’Éducation se poursuivent, ajoute Gilles Benoit. La réunion avec le premier ministre King était encourageante, selon lui. M. Benoit dit comprendre qu’il faudra plus qu’une année fiscale pour corriger le sous-financement de la CSLF .
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L’Île-du-Prince-Édouard compte six écoles francophones, dont cinq qui accueillent des élèves de la maternelle à la douzième année. La sixième, l’école Saint-Augustin, à Rustico, accueille des élèves de la première à la sixième année.
De nombreux élèves doivent prendre l’autobus scolaire pour se rendre à leur école, particulièrement en milieu rural.
Bientôt une solution, espère le ministère de l’Éducation
La CSLF
a proposé divers scénarios au ministère de l’Éducation et la question du financement revient toujours sur le tapis, explique Gilles Benoit, qui espère une décision de la part du gouvernement au cours des prochaines semaines.Le ministère de l’Éducation reconnaît que la longueur du temps que les élèves passent en autobus scolaire n’est pas idéale. Il en a discuté avec la Commission scolaire et il souhaite trouver bientôt une solution.
Le ministère envisage entre autres d’ajouter des autobus scolaires grâce au fonds de réserve pour la COVID-19 (un autobus scolaire a été ajouté à la flotte au début de l’année). On étudie aussi la possibilité d’utiliser des taxis à court terme ou des services de transport indépendant.
Avec des renseignements de l'émission Le Réveil (Île-du-Prince-Édouard) et de CBC