Plus de peur que de mal malgré la haute marée dans l'Est-du-Québec

Les vagues peuvent endommager les structures côtières lorsque les marées sont plus hautes qu'à l'habitude.
Photo : Radio-Canada / Julie Tremblay
Malgré les avertissements de tempête sur une partie de la Côte-Nord, des Îles-de-la-Madeleine et une partie de la Gaspésie, les berges ont été moins touchées que prévu. Une bonne nouvelle, étant donné que les marées sont présentement plus hautes qu’à l’habitude, ce qui rend la côte plus vulnérable aux tempêtes.
Aux Îles-de-la-Madeleine, le directeur général de la Municipalité, Serge Rochon, s’est dit soulagé.
Les vents ont été moins élevés que prévu, c’est déjà tout calme. J’avais des équipes sur le terrain, ça brassait un peu, mais on ne m’a rien rapporté, aucun débordement
, explique-t-il.
Même son de cloche du côté de la MRC
de la Minganie, sur la Côte-Nord, où le préfet Luc Noël n’a pas constaté de débordement.C’est sûr que ça brassait, mais ça s’est vite calmé. On est content, parce qu’avec la marée haute qu’on avait, ça aurait pu faire de grosses vagues
, se réjouit M. Noël.
Un phénomène récurrent
L'amplitude des marées peut varier de façon prévisible d'un moment à l'autre de l'année, selon la position des astres.
Les dangers pour les infrastructures côtières apparaissent lorsque des dépressions et de forts vents sont combinés à ces hautes marées.
Le niveau de l'eau augmente alors, permettant aux vagues de déferler sur les berges et causer d'importants dommages. La grande marée du 6 décembre 2010 est un bon exemple de ce phénomène météorologique destructeur.
Tous les éléments pour reproduire une situation similaire étaient plus ou moins réunis ce lundi matin, selon Environnement Canada.
Déjà que les marées ont une amplitude plus forte que la normale, avec l'onde de tempête, avec les vagues et avec la pression atmosphérique qui est plus basse que d'habitude, ça vient contribuer à rehausser le niveau des eaux encore plus. Ces deux facteurs vont se conjuguer et créer ces risques-là de tempêtes localement
, explique le météorologue d'Environnement Canada, Simon Legault.