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Après avoir vu leur centre-ville en partie démoli à la suite de l’inondation historique du printemps 2019, les municipalités de Beauceville et de Sainte-Marie se relèvent et délivrent un nombre record de permis de construction, loin des zones inondables.
C'est une catastrophe qui a créé un changement. Ça nous a poussés à avancer, affirme le maire Gaétan Vachon, qui observe que la ville renaît de ses cendres.
La Ville octroie 5 fois plus de permis de construction qu’à l’habitude. Le maire estime être en mesure de combler le déficit en valeur foncière, d’ici la fin de l’année.
On envisage une année record, se réjouit M. Vachon.
De nombreux chantiers de construction sont en cours en Beauce.
Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Lavoie
Même phénomène à Beauceville où 9 millions de dollars en valeur foncière ont été emportés par la rivière Chaudière.
On bat des records. En tout et pour tout, on a pour 22 millions de dollars de permis de construction de donnés en 2020, relate le maire François Veilleux.
Engouement
La crue historique a exacerbé un problème qui existait déjà en Beauce, alors qu’un criant manque de logements était recensé depuis déjà quelques années à Beauceville.
Il se construit présentement des six logements et le phénomène est qu'à la minute que le permis est donné, les logements sont déjà remplis avant qu'il soit bâti, explique M. Veilleux.
Quand je vous dis qu'il manque des logements à Beauceville, avis aux promoteurs! On a des terrains. On a tout ce qu’il faut pour les accueillir.
Un ancien quartier résidentiel de Sainte-Marie.
Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Lavoie
À Sainte-Marie, l’espace laissé vacant par les démolitions est difficile à récupérer à l’extérieur des zones inondables. La Ville en est à ouvrir ses dernières rues et les terrains disponibles trouvent rapidement preneurs.
Les entrepreneurs nous sollicitaient pour des permis, car il y a des gens qui attendent. Il y a encore une quarantaine de résidences qui ne sont pas démolies. Ils attendent leur nouvelle résidence pour être capables de quitter le centre-ville, explique le maire Vachon.
Logements abordables
Les nouvelles unités résidentielles ne répondent toutefois pas aux besoins de tous les citoyens qui ont dû quitter les zones inondables.
Les centres-villes offraient des résidences et des logements aux personnes à plus faible revenu ce qui n’est pas le cas des nouveaux développements.
On parle d'un exode, constate la coordonnatrice à la Table de développement social de la Nouvelle-Beauce, Karine Desrochers.
Lors des consultations citoyennes, les gens disaient : ‘’ Tout le monde est parti. Ils sont rendus où? ’’ Ils vont là où il y a des logements abordables, donc il s'éloigne du centre, se désole-t-elle.
Certains font le choix de rester, mais en ayant des conséquences financières avec des logements plus dispendieux.
Une nouvelle résidence à Beauceville.
Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Lavoie
Pas avant 2 ans
Le maire de Sainte-Marie admet avoir peu d’espace pour des projets de logements à prix modique présentement. Les places disponibles hors de la zone agricole ont rapidement été prises d’assaut par les promoteurs.
Par contre, la municipalité a obtenu récemment une réponse favorable de la Commission de protection du territoire agricole. Cette dernière va permettre l’arrivée de projets sociaux dans des secteurs auparavant consacrés à l’agriculture.
Avant qu'on ait commencé les nouveaux développements de l'autre côté de l'autoroute, ça va être difficile. L'équilibre va se faire d'ici deux à trois ans, estime Gaétan Vachon.
La demande en logement est forte à Beauceville et à Sainte-Marie.
Photo : crédits: Ville de Beauceville
Beauceville estime pour sa part devoir construire encore 150 unités résidentielles pour trouver l’équilibre. Des demandes à la CPTAQCommission de protection du territoire agricole pourraient être nécessaires dans les prochaines années.
Les Villes font toutefois remarquer que des programmes gouvernementaux devront être disponibles puisqu’aucun promoteur ne voudra louer ses logements à perte.