Ventilation dans les écoles : QS demande des mesures plus sécuritaires
Le ministre de la Santé Christian Dubé a admis que le gouvernement aurait dû réfléchir à la ventilation des écoles durant l’été.

Les écoles sont maintenant parmi les principaux lieux d’éclosion de COVID-19 au Québec.
Photo : Getty Images / Frederick Florin
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Pour éviter que le nombre de cas d’éclosion de COVID-19 continue de se multiplier dans les écoles, Québec solidaire (QS) déposera mercredi une motion à l’Assemblée nationale demandant l’installation de détecteurs de CO2 dans toutes les classes de la province pour mesurer la qualité de l’air des locaux et l’installation de purificateurs d’air partout où cela sera jugé nécessaire.
Notre plan n’est pas parfait, mais va permettre rapidement de rendre nos écoles plus sécuritaires pendant l’hiver. […] Si on veut garder les écoles ouvertes, le gouvernement doit absolument mettre en place des mesures d’urgence.
Selon le co-porte-parole du parti, Gabriel Nadeau-Dubois, le gouvernement doit rapidement mettre en place ces mesures d’urgence et arrêter de penser que le fait d’ouvrir les fenêtres sera suffisant pour assurer une ventilation de qualité dans les classes.
Les écoles au Québec sont vieilles, elles sont très vieilles, et elles ont souvent de mauvais systèmes de ventilation. Dire aux profs d’ouvrir les fenêtres ce n’est pas une solution. […] Ouvrir les fenêtres à -20 ce ne sera pas suffisant
, a lancé M. Nadeau-Dubois lors d’un point de presse avec les journalistes mercredi matin.
Québec solidaire calcule que sa proposition devrait coûter 86 millions de dollars au Trésor québécois.
C’est de l’argent
, a commenté Gabriel Nadeau-Dubois, qui pense cependant qu’il ne faut pas envisager cette somme comme une dépense, mais plutôt comme un investissement essentiel dans la sécurité des enfants et des professeurs du Québec.
Quand on a décidé d’équiper toutes les classes d’un tableau blanc interactif, on l’a fait, et ça a coûté bien plus cher que ça. Je ne comprends pas pourquoi on ne serait pas capables d’équiper toutes les classes d’un outil pour mesurer la qualité de l’air
, a pour sa part souligné la députée solidaire de Sherbrooke, Christine Labrie.
Plus d'une éclosion de COVID-19 sur quatre au Québec se retrouve dans les écoles, note M. Nadeau-Dubois, qui indique qu’à Montréal, les écoles sont devenues le principal facteur de la transmission communautaire du virus.
Québec solidaire n'est pas le seul à reprocher au gouvernement son manque de réactivité dans ce dossier. Le Parti québécois (PQ) a lui aussi fait de même mercredi matin, demandant un plan clair de ventilation de toute urgence
, qui comprend l'achat de purificateurs d’air portables.
On a entendu M. Dubé [le ministre de la Santé] dire qu’il mettait sur pied un comité qui allait lui faire des recommandations d’ici quelques semaines, comme si on ne savait pas depuis des mois que l’hiver allait arriver au Québec
, a critiqué la députée de Joliette, Véronique Hivon.
Christian Dubé admet l'erreur
En entrevue au 98,5 FM, le ministre de la Santé a admis que le gouvernement aurait dû réfléchir à la ventilation des écoles durant l’été, sachant qu’elles allaient rouvrir et qu’une deuxième vague de COVID-19 était attendue.
Dans les priorités qu'on avait fixées avec la santé publique, celle-là n'était pas là pendant l'été. Est-ce qu'elle aurait dû l'être? Avec du recul, vous avez sûrement raison
, a-t-il concédé, après avoir plaidé que la Coalition avenir Québec avait hérité d'un réseau de l'éducation sous-financé.
Christian Dubé a ajouté que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) n’avait averti que récemment des risques de la transmission de la COVID-19 par aérosol. En fait, l’OMS a modifié ses directives à ce sujet en juillet. L'Agence de la santé publique du Canada l’a fait pour sa part en novembre.
À lire aussi :
Avec les informations de La Presse canadienne