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À quelques pas de la demeure de Suzanne Clermont, l'une des deux victimes des attaques du Vieux-Québec, des proches ont installé une affiche en sa mémoire. Ils interpellent les gouvernements municipal et fédéral pour que ce lieu de rassemblement sur la rue des Remparts porte officiellement son nom.
Suzanne Clermont, âgée de 61 ans, habitait dans le Vieux-Québec depuis plus de 20 ans. Ses voisins avaient l'habitude de la croiser tout près de chez elle. Et depuis l'été dernier, une saison marquée par la pandémie, le quartier se réunissait régulièrement sur les remparts, en haut de la côte de la Canoterie.
Depuis la COVID, je trouvais qu'on avait une belle vie de quartier, les voisins se réunissaient ici, particulièrement sur cette place-ci, raconte Clarisse Dehont, qui habite l'endroit depuis 15 ans.
Les gens se sont plus approprié le quartier, c'était devenu plus un lieu des résidents, alors que normalement il y a plus de touristes, on ne venait pas, précise-t-elle.
Des voisins avaient l'habitude de se réunir sur les remparts du Vieux-Québec cet été.
Photo : Clarisse Dehont
Ces derniers jours, des proches de Suzanne Clermont ont installé une pancarte et ils ont lancé une pétition en ligne (Nouvelle fenêtre) pour que des démarches officielles soient entamées. On invite les gens à venir signer la pétition pour qu'il y ait une plaque commémorative en l'honneur de Suzanne, affirme Maryse Paré, une autre voisine.
C'est tellement une femme merveilleuse, j'en parle encore au présent, parce que pour moi, elle est présente encore.
Entre eux, ils nomment cet endroit le salon de Suzanne, un endroit où ils ont passé du bon temps. On veut se souvenir de l'amitié qu'on a développée avec Suzanne, de l'endroit où on s'est réunis, des soupers qu'on a eus, des fêtes qu'on a faits, des rires, se souvient Roland Pelletier, un habitué de ces rassemblements amicaux et festifs.
Suzanne Clermont, 61 ans, est une des deux victimes de l'attaque de samedi soir dans le Vieux-Québec.
Des discussions sont déjà en cours avec Ottawa, puisque les fortifications sont de juridiction fédérale. Le conseiller municipal Jean Rousseau travaille sur cette demande des citoyens, sans s'avancer davantage sur la forme que prendra cet hommage.
Renommer c'est une chose, avoir une plaque à la mémoire c'est autre chose. Donc, différents scénarios sont envisagés, explique-t-il, visiblement touché par les tristes événements.
Des proches de Suzanne Clermont souhaitent que l'espace situé sur les remparts, en haut de la côte de la Canoterie, soit nommé en son nom.
Photo : Radio-Canada / David Rémillard
Cet endroit-là, c'est à Suzanne qu'il appartient, c'est une façon de lui redonner l'endroit.
M. Rousseau croit qu'il faut tourner la page sur la tragédie de samedi soir, tout en misant sur la joie de vivre que dégageait Suzanne. Il faut apprécier les vivants, et ça va être un lieu en l'honneur de ceux qui veulent que l'on continue à vivre et apprécier Suzanne et le Vieux-Québec, dit-il.
Quand les citoyens vont parler du Vieux-Québec, le conseiller municipal souhaite qu'ils ne parlent pas de la nuit de l'Halloween 2020. On veut dire que le Vieux-Québec est vivant, il est habité, il appartient à tous, lance-t-il.
Après l'horreur, c'est l'espoir, et c'est la vie qui va triompher.
De son côté, le cabinet du maire déclare que Régis Labeaume est très sensible à ce que vivent les proches de Suzanne Clermont, mais répond que ce type de décision revient au fédéral. Normalement, la Ville attend un an après la mort d'une personne avant d'honorer sa mémoire.
Même si ces lieux sont marqués par le drame du 31 octobre, les proches veulent surtout conserver leur esprit de communauté et le garder bien vivant.
Il faut que le Vieux-Québec on se l'approprie. Oui, ça va être difficile, ça ne se fera pas en un claquement de doigts, mais on le vit tous de manière différente, souligne Maryse Paré.
Des voisins de Suzanne Clermont ont décidé de lancer une pétition afin d'honorer sa mémoire.
Photo : Radio-Canada / Camille Simard
Les proches de Suzanne Clermont ne veulent pas que le sentiment de crainte et de peur l'emporte. Je ne voulais pas que ça devienne un lieu d'attaque, que ça devienne un pèlerinage de ces lieux d'attaques [...] c'est une façon de le redonner à ses résidents et de le redonner à elle, termine Clarisse Dehont.