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La face cachée du baklava : les différences culturelles vues par le prisme de l’humour

Deux femmes se regardent devant un comptoir de pâtisseries, à l'épicerie.

Joëlle (Raïa Haïdar) et Houwayda (Claudia Ferri) sont deux sœurs d'origine libanaise qui voient d'un œil différent l'intégration au Québec.

Photo : Axia Films

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La réalisatrice Maryanne Zéhil est fascinée par les différences culturelles, un thème qui est au cœur de son œuvre, notamment dans son prochain long métrage, qui aborde avec légèreté les fossés qui séparent la communauté libanaise de Montréal de l’archétype québécois.

La face cachée du baklava, c’est le choc des cultures raconté à travers l’histoire de deux sœurs montréalaises, l’une qui est restée profondément libanaise et l’autre qui pense avoir épousé le mode de vie occidental.

Le film, présenté en primeur dans le cadre du festival Cinemania (Nouvelle fenêtre), met notamment en vedette Claudia Ferri, Raïa Haïdar, Jean-Nicolas Verreault, Geneviève Brouillette, Anick Lemay, France Castel, Marcel Sabourin, Michel Forget et Manuel Tadros.

La cinéaste libanaise Maryanne Zéhil signe ici son quatrième long métrage de fiction, après une longue carrière de journaliste et de documentariste, tant à Beyrouth qu’à Montréal. Le choix du sujet de son nouveau film n’est pas le fruit du hasard, pour elle qui se dit obsédée par les différences culturelles depuis qu’elle est toute petite.

Je suis au Québec depuis 24 ans, donc je ne pouvais pas passer à côté des différences culturelles, parfois énormes, parce qu’entre certains pays et le Québec, c’est vraiment deux mondes; j’ai même envie de dire deux planètes, raconte la cinéaste à Katerine Verebely, chroniqueuse culturelle à l’émission Le 15-18.

Un premier saut dans la comédie

Après trois fictions dramatiques aux thèmes plutôt lourds, Maryanne Zéhil s’est tournée vers la comédie pour La face cachée du baklava. Pourquoi avoir choisi l’humour cette fois-ci?

En fait, je voulais par l’humour toucher le plus grand nombre possible de gens [...] Et puis je vous avoue que les différences culturelles m’amusent plus qu’elles ne me fâchent. Je trouve ça très amusant d’en parler.

Bien que le film parle de l’intégration des personnes immigrantes dans leur terre d’accueil, la réalisatrice se garde de dire que celle-ci puisse être totale, comme le croit Houwayda, celle des deux sœurs qui est installée au Québec depuis plusieurs années. En effet, celle qui croyait s’être fondue dans la culture montréalaise se rendra compte qu’elle a encore de fortes attaches à sa culture d’origine.

Elle pense qu’elle s’en est affranchie, mais ce n’est pas vrai, affirme Maryanne Zéhil.

Regard sur un Liban en détresse

Katerine Verebely ne pouvait pas conclure son entrevue sans parler de la situation actuelle au Liban, marqué par les explosions au port de Beyrouth à la fin de l’été, qui ont exacerbé les mauvaises conditions de vie des Libanais et Libanaises déjà éprouvés par une grave crise économique et un gouvernement qui ne les écoute pas.

Maryanne Zéhil dénonce un gouvernement qui n’écoute pas sa population, qui s’en fout de ses revendications, qui continue à faire ce que bon lui semble.

Ça dépasse l’entendement. Je ne comprends pas. Je me dis : elle est où la communauté internationale qui est censée aider les gens en détresse?, ajoute-t-elle.

Les Libanais aujourd’hui sont en détresse. Je ne sais pas si quelqu’un prend la mesure de ce mot, mais moi, ce que je ne comprends pas, c’est qu’on laisse [la population libanaise] aux mains de ces politiciens qui sont connus du monde entier pour être pourris et corrompus; des bandits.

La face cachée du baklava est présenté dans le cadre du festival Cinemania, qui se déroule jusqu'au 22 novembre de façon entièrement virtuelle.

Avec les informations de Katerine Verebely, chroniqueuse culturelle à l'émission Le 15-18.

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