Assassin’s Creed Valhalla : voyage immersif au cœur des légendes vikings

Lorsque les Vikings arrivent en Angleterre dans le jeu Assassin's Creed Valhalla, c'est un monde d'options qui s'ouvre.
Photo : Courtoisie Ubisoft
Pour Valhalla, le prochain volet d’Assassin’s Creed, Ubisoft nous téléporte au 9e siècle, en plein âge d’or des Vikings. Afin de vivre et de comprendre leur mode de vie, une partie de l’équipe a traversé le globe pour marcher sur leurs traces, entre la Norvège et l’Angleterre.
La franchise Assassin’s Creed a habitué ses adeptes à des voyages dans le temps aussi réalistes que rocambolesques, passant de l’Italie de la Renaissance à l’Égypte antique.
Dans Valhalla, les joueurs et joueuses sont à la tête d’un clan viking qui quitte la Norvège en drakkar pour s’établir en Angleterre. Entre les combats et les explorations, le groupe doit demeurer prospère, étendre son influence et chercher des ressources.
Ce qui fait la réputation d’Assassin’s Creed depuis son tout premier titre, en 2007, c’est son réalisme quasi documentaire. Pour son douzième jeu vidéo de la franchise, Ubisoft ne voulait pas y faire exception.
« On veut faire vivre au joueur l’ultime fantaisie viking. On veut que le joueur se sente comme l’un d’entre eux, autant dans le narratif du jeu que dans le design et les gestuelles. Le but, c’est que ça crie "Viking!" à tout moment. »
Toutefois, en touchant à l’histoire de ces mythiques guerriers et guerrières, l’équipe savait qu’elle se lançait dans un grand défi :Comme ce n’est pas une période historique extrêmement documentée, l’histoire a été décrite par les Anglo-Saxons et les peuples scandinaves ont une tradition orale
, explique Julien Laferrière.
Le vivre pour comprendre
Le voyage fait à l’automne 2018, soit bien avant la pandémie, visait à confirmer certains choix éditoriaux, mais aussi à donner la saveur
au jeu.
« Quand on pense aux Vikings, on pense aux barbares, aux superhumains dans la neige en train de boire dans des crânes. C’est la culture qu’on en a fait. »
Le règne viking est toutefois loin de se résumer à des bains de sang. Au 9e siècle, les clans devaient aussi composer avec le climat nordique de la Norvège, où l'agriculture était impraticable, une donnée qui se retrouve dans le jeu.
On cherchait à dépeindre les Vikings comme des humains aux motivations humaines
, ajoute-t-il.
Après avoir appris les rudiments du combat à la hache et au bouclier auprès de maîtres d’armes, l’équipe a pu dévorer un festin viking. Toutefois, le clou du voyage : monter à bord d’un drakkar construit avec les méthodes de l’époque.
Les drakkars au centre de l’intrigue
Ces navires, qui n’avaient pas de mât fixe, permettaient aux Vikings d’éviter les obstacles en hauteur, comme les ponts. Lorsque le vent n’était pas au rendez-vous, le clan pouvait compter sur ses rames pour continuer à naviguer.
« Les Vikings avaient certainement un avantage technologique par rapport aux autres avec les drakkars. Ils se déplaçaient très rapidement. Ça leur a permis d’avoir une tactique militaire. »
Le drakkar est d’ailleurs l’une des pièces maîtresses de Valhalla, alors que les règles du jeu ont été construites autour de ce mode de transport. C’est aussi grâce à ce navire que les Vikings ont pu mettre les pieds en Angleterre.
Je me souviens de directeurs qui me disaient en revenant [de leur périple immersif] qu’en Norvège, il faisait froid, que c’était magnifique et dangereux en même temps. Puis, à leur arrivée en Angleterre, ils ont commencé à respirer, il faisait plus beau, plus chaud, et il y avait beaucoup de verdure
, raconte-t-il.
Cette dualité se retrouve aussi dans le jeu, alors que l’arrivée en Angleterre lève le voile sur un monde d’options pour les Vikings.
Un souci du détail
Pour ajouter au réalisme, l’équipe a fait appel à Jackson Crawford, un spécialiste du vieux norrois, la langue parlée par les Vikings.
Un peu partout dans le jeu, on peut apercevoir des affiches arborant cette langue disparue au 15e siècle. Des mots comme drengr
, qui signifie guerrier courageux
, sont parfois employés par les personnages, toujours avec un accent à saveur islandaise.
« On avait le souci d’aller chercher les bonnes prononciations, de rechercher l’authenticité, la racine norvégienne. »
La trame sonore du jeu est quant à elle assurée par Einar Selvik, un musicien norvégien qui utilise même des instruments fidèles à l’époque. Le musicien a par ailleurs signé la bande sonore de la série télévisée Vikings, offerte sur Netflix.
En tout, plus de 1000 personnes en provenance de 16 studios Ubisoft situés aux quatre coins du monde ont travaillé sur le jeu conçu à Montréal. C’est sans doute cette collaboration internationale qui a veillé à ce que les échéanciers soient respectés pour Valhalla.
Collaborer entre 16 studios à travers le monde, ça ressemble déjà à travailler à distance
, lance-t-il.
Les joueurs et joueuses, qui restent sur leur faim depuis quelques mois alors que les reports de sorties de jeux vidéo se multiplient, n’ont donc rien à craindre pour Assassin’s Creed Valhalla, qui compte être déployé à compter du 10 novembre prochain.