Les républicains prennent les devants au Sénat
Les républicains ont cédé très peu de terrain, au grand dam des démocrates, qui convoitent une majorité à la Chambre haute.

Le démocrate Mark Kelly tenait une soirée électorale à Tucson, en Arizona, État qu'il a ravi à la républicaine Martha McSally.
Photo : Getty Images / Courtney Pedroza
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Après s'être assuré une majorité à la Chambre des représentants, les démocrates voient leurs chances de reproduire le même scénario au Sénat américain s'amenuiser avec la victoire de la républicaine Susan Collins dans le Maine.
Les républicains disposent maintenant de 48 sièges au Sénat contre 47 pour les démocrates.
Mercredi après-midi, les républicains sont parvenus à briser l'égalité des sièges remportés au Sénat après que la candidate démocrate Sara Gideon eut concédé la victoire à la sénatrice républicaine sortante Susan Collins, dans l'État du Maine.
Tandis que les regards sont rivés sur la course à la Maison-Blanche, le Grand Old Party (GOP) continue de protéger ses acquis au Sénat, où il doit défendre 23 sièges lors de cette élection. Si près de la moitié de ceux-ci étaient menacés par les démocrates avant le scrutin – même au sein d'États traditionnellement rouges – la plupart sont demeurés entre les mains des républicains.
En Caroline du Sud, une lutte inattendue s'est soldée par la victoire du sénateur républicain Lindsey Graham, allié du président Donald Trump. Dans cet État conservateur, les démocrates misaient sur l'avocat afro-américain Jaime Harrison, considéré comme une étoile montante du parti, qui a bénéficié d'un financement record au cours de sa campagne.
Les démocrates espéraient aussi livrer une lutte serrée dans certains États, comme au Texas et au Kansas. Ceux-ci ont toutefois penché du côté républicain, en élisant respectivement John Cornyn et Roger Marshall. Plus tard dans la nuit, l'Iowa et le Montana ont tous deux réélu le sénateur républicain sortant.
En début de soirée, mardi, le sénateur Mitch McConnell, leader de la majorité républicaine au Sénat, a remporté haut la main la course dans le Kentucky, État qu'il représente depuis plus de 35 ans.
L'Alabama, qui semblait être l'un des seuls gains potentiels pour les républicains au Sénat, est passé au rouge. Après avoir été élu contre toute attente lors d'une élection spéciale en 2017, le démocrate Doug Jones a tenté tant bien que mal de défendre sa place face au républicain Tommy Tuberville, qui l'a emporté avec une large avance.
Les démocrates ont toutefois réussi à déloger Cory Gardner au Colorado en faisant élire l'ancien gouverneur de l'État et ex-maire de Denver, John Hickenlooper. Au petit matin, l'Arizona est finalement passé aux mains des démocrates, les électeurs de cet État préférant l'ex-astronaute Mark Kelly à la républicaine Martha McSally.

En Caroline du Sud, le sénateur Lindsey Graham l'a emporté contre le démocrate Jaime Harrison avec une large avance.
Photo : Getty Images / Sean Rayford
Des États à surveiller
Mis à part l'Alabama, les sénateurs démocrates doivent quant à eux s'assurer de conserver 11 de leurs sièges. Selon le site Cook Political Report, 10 d'entre eux resteront assurément bleus.
Mercredi, les sièges de sénateur du Michigan, de l'Alaska, de la Géorgie et de la Caroline du Nord n'étaient toujours pas attribués.
En Georgie, deux sièges détenus par des républicains sont en jeu, dont un faisant l'objet d'une élection spéciale. Tel qu'attendu, les meneurs dans cette course – le démocrate Raphael Warnock et la sénatrice sortante Kelly Loeffler – devront s'affronter dans un second tour, qui devrait avoir lieu en janvier 2021.
L'autre siège que les républicains tentent de conserver dans cet État, celui du sénateur David Perdue, demeure chaudement disputé, bien que le démocrate Jon Ossoff accuse un retard.
Actuellement, les républicains contrôlent le Sénat avec 53 sièges. Les démocrates comptent 45 sénateurs, auxquels se rallient deux sénateurs indépendants.
Pour les démocrates, l'objectif est de gagner quatre sièges, ou trois si Joe Biden devient président des États-Unis, le vice-président jouant un rôle prépondérant en cas d’égalité. Les républicains doivent de leur côté se limiter à perdre tout au plus trois sièges si Trump s’assure un deuxième mandat et deux si les électeurs décident d'élire Biden.
Un Sénat d’une autre couleur que la Maison-Blanche peut limiter grandement les pouvoirs du président. Outre l'adoption des lois, il incombe aux sénateurs de confirmer la nomination des juges désignés par le président et les membres de son administration.
Les démocrates majoritaires à la Chambre des représentants
Bien que la carte des États-Unis se soit rapidement colorée de rouge en début de soirée, au rythme des victoires des républicains dans différents districts, les démocrates garderont le contrôle de la Chambre des représentants, selon les prévisions de Fox News et de NBC News.
Ils devraient donc obtenir les 218 sièges nécessaires pour assurer leur majorité.
Parmi les nouveaux venus, on compte la républicaine Marjorie Taylor Greene, proche du mouvement complotiste QAnon, qui a été élue dans le district 14 de Georgie.
Du côté des candidats vedettes, la démocrate Alexandria Ocasio-Cortez a obtenu un nouveau mandat pour représenter le 14e district de New York. La présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, a aussi été réélue dans le 12e district de Californie.
Lors des élections de mi-mandat en 2018, les démocrates avaient repris le contrôle de la Chambre des représentants en ravissant 40 sièges aux républicains.
Ces élections-ci, les candidats démocrates sortants qui se trouvent dans des districts convoités par les républicains ont injecté d’importantes sommes – plus que leurs rivaux – afin de protéger leurs sièges.
Des millions de dollars ont aussi été investis dans les campagnes pour ravir des sièges républicains, notamment dans certains secteurs d'Atlanta, de Cincinnati, de Dallas, de Houston et d'Indianapolis.
Alors que le dépouillement des bulletins de vote se poursuivait, les candidats à la Maison-Blanche, Donald Trump et Joe Biden, se sont adressés à leurs partisans, le premier revendiquant la victoire; le second appelant à compter toutes les voix.
Ni l'un ni l'autre n'a encore été déclaré vainqueur de cette présidentielle.
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Avec les informations de Associated Press