Catherine Geoffroy écope de deux ans de prison pour avoir causé la mort d'un signaleur
Catherine Geoffroy, de Sainte-Catherine-de-Hatley, écope de deux ans de prison (archives).
Photo : Radio-Canada / Martin Bilodeau
Catherine Geoffroy, de Sainte-Catherine-de-Hatley, écope de deux ans de prison. La femme de 33 ans avait été reconnue coupable, le 28 septembre dernier, de conduite dangereuse ayant causé la mort d'un signaleur, à Bonsecours, en 2017.
Michel Carmel, 60 ans, est mort des suites de ses blessures quelques jours après le drame.
Une fois sa peine purgée, elle ne pourra conduire pendant une période de 7 ans.
Selon la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Émilie Baril-côté
, le juge a rendu une peine exemplaire
.
Le juge a retenu les facteurs aggravants notamment le fait que la conduite dangereuse a été tenue dans le cadre d’un chantier routier
, souligne-t-elle.
Pour Me Baril-Côté, la décision du juge est très logique dans les circonstances
. Le ministère public convenait que ce n’est pas quelqu’un qu’on risque de revoir devant la cour ultérieurement. Le risque de récidive est peu élevé dans la situation actuelle. Lui interdire de conduire pendant une période prolongée, milite en faveur de sa situation
, poursuit-elle.
La conjointe de la victime soulagée
La conjointe de la victime, Lyne Lemay était présente au palais de justice de Granby, lundi. Elle est en partie soulagée.
Il y avait un certain message à passer. Il va y en avoir beaucoup des travailleurs sur les chantiers de construction dans les [prochaines] années
, lance-t-elle en entrevue. Je me disais que Michel, il ne faut pas qu’il soit mort pour rien. Je ne voulais pas une vengeance, mais une justice, tout simplement
, ajoute-t-elle.
Mme Lemay espère par ailleurs que cette peine pourra faire réfléchir d’autres personnes qui auraient des comportements dangereux sur les chantiers. J’espère que les automobilistes vont en tenir compte et réfléchir à deux fois
, dit-elle.
Délit de fuite
En novembre 2017, Catherine Geoffroy avait heurté un travailleur sur un chantier routier avant de prendre la fuite sur la route 220 à Bonsecours. Ce n'est qu'en soirée que la conductrice a été retracée et interrogée par les policiers de la Sûreté du Québec.