Surcharge de travail : des enseignants du Cégep de l'Outaouais manifestent

Les enseignants du Cégep de l'Outaouais demandent des ressources de personnel supplémentaires.
Photo : Radio-Canada / Christian Milette
Une vingtaine d'enseignants se sont rassemblés vendredi devant le campus Félix-Leclerc du Cégep de l’Outaouais pour faire part de leur désarroi en raison de leurs conditions de travail pendant la pandémie de COVID-19.
Ce rassemblement est à l'initiative du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de l’Outaouais (SEECOla surcharge de travail de ces derniers entraînée par l’adaptation de leur cours à l’enseignement hybride et à distance ainsi que par les besoins extraordinaires des étudiants en termes d’encadrement
, dans un communiqué.
Les enseignants viendront aussi soutenir leurs porte-paroles de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) qui, au même moment, revendiqueront en leur nom des ressources enseignantes substantielles pour que la tâche de la session d’hiver ne soit pas à l’image de celle qu’elles et ils sont en train de vivre.
Depuis la pandémie notre enseignement, notre travail a énormément changé. La grosse majorité des professeurs enseigne à distance. Tout est plus long à faire, comme on est à la maison on vit beaucoup d’isolement.
Ça prend plus de temps, ça alourdit la tâche et il y a aucune compensation, ni financière, ni dans l'allégement de la tâche pour compenser ces changements-là
, ajoute M. Bernier en entrevue à Radio-Canada. Ce qu’on demande, c'est au ministère de l'Enseignement d’injecter des ressources de la hauteur de 20 %, ce qui correspond à l’alourdissement de nos tâches.
Selon les résultats d'un sondage interne du syndicat SEECO
, 74 % des répondants ont mentionné vivre du stress et 29 % des problèmes de santé.On a plus d'enseignants en congé de maladie qu'habituellement déjà
, ajoute M. Bernier. Est ce que ces profs-là vont se rendre à Noël? Vont-ils réussir à finir la session? On le constate avec les étudiants aussi, c’est difficile pour eux autres, on le voit. Il faut faire quelque chose.
Les enseignants demandent un allégement de 20% de leurs tâches pour compenser la surcharge de travail.
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La direction du Cégep de l'Outaouais n'a pas voulu commenter.