L'arrivée des « snowbirds » est diversement appréciée dans l'île de Vancouver

De nombreux campings de l'île de Vancouver affichent complet.
Photo : Radio-Canada / Adrien Blanc
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des Canadiens qui n'ont pas la possibilité d'aller dans le sud des États-Unis ou au Mexique pour passer l'hiver font route vers la Colombie-Britannique. La province les y encourage, mais des communautés locales sont plus frileuses.
Ici, en hiver, on ne s'arrête pas de faire du golf
, clame une publicité sur un des sites Internet gérés par Destination BC, l'agence touristique du gouvernement de la Colombie-Britannique.
Dans l'île de Vancouver, les emplacements pour les véhicules récréatifs sont pris d'assaut par des habitants de l'Alberta, la Saskatchewan, l'Ontario et le Québec.
Nous avons eu la surprise d'afficher complets si tôt dans l'année
, témoigne Jasmine Retzer, coordinatrice des opérations au camping Salish Seaside RV Haven de Victoria, qui a vu les réservations grimper dès le mois de mars.
Janine Martin et son mari sont arrivés de l'Alberta il y a quelques jours. Ils avaient prévu de partir en Arizona, mais la COVID-19 les a forcés à changer de direction.
Nous sommes déçus, reconnaît-elle, mais nous allons faire de longues marches et profiter de la nourriture locale, particulièrement les fruits de mer.
Les hôtels, eux, ont toujours du mal à attirer les clients. Près de 80 hôtels de l'île de Vancouver proposent donc des chambres pour tout l'hiver à des prix allant de 70 $ à plus de 300 $ par nuit. Destination BC en fait la promotion sur Internet auprès des snowbirds
, ces retraités canadiens en quête d'un hiver doux.
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Pourtant, des régions touristiques de l'île de Vancouver restent prudentes face à l'arrivée de ces résidents temporaires.
La vice-présidente du conseil des Nuu-Cha-Nulth, Mariah Charleson, rappelle que leur territoire, qui s'étend sur la côte ouest de l'île, reste fermé aux visiteurs en raison de la COVID-19.
« Mon message aux voyageurs est de penser aux risques que vous apportez avec vous. »
Les Nuu-Cha-Nulth imposent quatre conditions à une réouverture saine : des tests rapides, un contrôle de tous les voyageurs, l'embauche de travailleurs locaux pour faire le suivi des cas et une bonne communication des cas signalés dans les communautés voisines.
Les mêmes règles pour tous
Les voyageurs en provenance d'autres provinces peuvent circuler librement en Colombie-Britannique sauf dans certaines communautés autochtones qui ne souhaitent pas recevoir de visiteurs.
Tout le monde est invité à respecter une bulle de six personnes, appliquer les règles d'hygiène comme le lavage des mains, la distanciation physique ou le port du masque dans les lieux publics fermés, et à s'isoler si on présente des symptômes de la COVID-19.
Dans le village côtier de Ucluelet, le maire, Mayco Noel, assure que les autorités et les entreprises prennent les précautions qui s'imposent. Il aimerait toutefois que la province les aide à assumer les coûts des mesures sanitaires.
Avec les informations de Kieran Oudshoorn