Racisme systémique à la GRC : « un sérieux problème », selon un sondage Angus Reid
Les Albertains et les Saskatchewanais sondés se démarquent par leur opinion plus favorable de la police.

La plupart des Canadiens sondés par l'Institut Angus Reid croient qu'il y a du racisme systémique dans la Gendarmerie royale du Canada.
Photo : Radio-Canada / Guy LeBlanc
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un sondage mené par l'Institut Angus Reid auprès de 5005 Canadiens montre que 62 % des répondants sont fortement ou modérément d’accord pour dire que le racisme systémique est « un sérieux problème » à la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Deux tiers d'entre eux croient que les forces policières en général sont trop promptes à recourir à la force dans leurs interventions et 31 % estiment qu’il y a « un sérieux problème » dans la façon dont les policiers interagissent avec les minorités visibles et les Autochtones.
Environ 75 % des Canadiens interrogés ont déclaré qu’ils perçoivent leurs services de police de façon généralement positive.
Ils ont toutefois été presque aussi nombreux (73 %) à juger que les policiers qui abusent de leur pouvoir n’ont pas suffisamment de comptes à rendre. Près de 66 % des répondants croient également que les policiers sont trop portés à utiliser la force dans leurs interventions.
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Les répondants ontariens sont les plus nombreux à croire que les interactions entre la police et les minorités visibles et les Autochtones sont un sérieux problème (39 %). En revanche, seulement 24 % des Albertains et des Saskatchewanais interrogés pensent la même chose.
Méthodologie :
Angus Reid a mené ce sondage en ligne entre le 26 août et le 1er septembre auprès de 5005 Canadiens membres de son forum. Comme il ne s’agit pas d’un échantillon aléatoire, il est impossible de calculer une marge d’erreur.
Les répondants qui habitent dans un centre urbain, qui ont entre 18 et 35 ans, ou qui sont autochtones ont généralement des opinions moins favorables du travail de la police.
La présidente de l’Institut Angus Reid, Shachi Kurl, note néanmoins que le soutien pour la police semble plus prononcé parmi les répondants des grandes villes albertaines et saskatchewanaises.
Calgary, Edmonton, Regina et Saskatoon se font remarquer parce qu’elles ont les plus hauts niveaux de gens qui se disent très pro-police (True Blue), dit-elle. Ce sont des données qui ressortent du lot, mais même là, ce n’est pas la majorité de la population.
Toutes provinces confondues, environ un quart des répondants s’est identifié à cette catégorie.