La FIQ devant le Tribunal du travail pour son refus des heures supplémentaires
La présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, assure aux infirmières que leur message est entendu.

Archives : Des centaines de travailleuses et de travailleurs de la santé affiliés à la FIQ ont bloqué le pont de Québec et un des accès du pont Jacques-Cartier, à Montréal, pour faire entendre leurs revendications.
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La FIQ se retrouve une nouvelle fois devant le Tribunal administratif du travail, ce jeudi, à cause du refus annoncé des infirmières de faire des heures supplémentaires obligatoires, samedi et dimanche.
Pendant ce temps, à Québec, la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, a tenu à rassurer les infirmières: « vous êtes entendues; on comprend votre épuisement; on est au rendez-vous » pour négocier, a-t-elle affirmé.
Le Tribunal administratif du travail a convoqué la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) à la suite d'une demande d'intervention du comité patronal de négociation.
Ces employeurs du réseau de la santé craignent que les services normalement dispensés à la population soient compromis si les infirmières s'en tiennent à leur horaire de travail régulier, comme elles ont prévu de le faire durant deux jours, la fin de semaine prochaine.
La FIQ avait déjà eu recours à ces « Journées sans TSO » – temps supplémentaire obligatoire – le 8 avril 2019 et durant 24 heures, du 15 au 16 novembre dernier. La FIQ décrit ces journées comme des « journées sans travail forcé » ou des journées où ses membres ne seront pas « prises en otages ».
Les 24 et 25 octobre, les infirmières qui le désirent pourront faire des heures supplémentaires, a précisé la présidente de la FIQ, Nancy Bédard; ce sont les heures supplémentaires obligatoires que les membres de la FIQ refuseront de faire durant ces deux journées.
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Le message de Sonia LeBel
En point de presse à Québec, la présidente du Conseil du Trésor a voulu marteler le message de l'ouverture du gouvernement à négocier pour réduire la surcharge de travail des infirmières. « Les sommes sont présentes pour régler la surcharge de travail », a-t-elle réitéré, comme le premier ministre François Legault l'avait dit la veille.
Le premier ministre avait toutefois laissé entendre que compte tenu de l'état des finances publiques à cause de la pandémie, il ne pourrait à la fois accorder des augmentations de salaire supérieures à l'inflation et investir pour réduire la charge de travail.
La ministre LeBel a donc invité non seulement la FIQ, mais tous les syndicats du secteur public à élaguer leurs demandes et à les « recentrer ».
La FIQ a deux demandes principales pour réduire la charge de travail : l'établissement de ratios infirmière-patients sécuritaires et la formation d'équipes de travail complètes et stables, en créant davantage de postes à temps complet qui permettent la conciliation travail-famille.