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Qui de Trump ou de Biden serait le meilleur pour votre portefeuille en 2021?

Depuis 1976, le marché canadien bénéficie davantage des présidences américaines démocrates que républicaines.

Photomontage de Donald Trump, Joe Biden et du S&P/TSX.

Le futur président des États-Unis sera élu le 3 novembre et assermenté le 20 janvier 2021.

Photo : Radio-Canada / Reuters et La Presse canadienne

Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

C’est unanime : Donald Trump a « été bon pour les marchés financiers », concède Martin Roberge, analyste chez Canaccord Genuity, mais « surtout bon pour le marché américain ». En effet, le marché canadien n’a certainement pas connu les mêmes rendements et, comme en font foi les données historiques, il en est ainsi à chaque présidence républicaine.

La firme de services financiers a récemment compilé le rendement de la bourse canadienne et des secteurs d’activités économiques au pays pendant les 12 mois suivant l’élection d’un président démocrate ou républicain. Depuis 1976, la performance avec un président démocrate au pouvoir dépasse largement celle avec un républicain : 12,3 % contre 3,2 % au S&P/TSX.

Au Canada, les secteurs industriels, technologiques, des télécommunications et de la consommation en biens et services non essentiels sont généralement favorisés par les présidents démocrates.

Dans le cas des républicains, tel qu’observé sous Donald Trump, ce sont les secteurs énergétiques, financiers, immobiliers et de biens et services essentiels qui tirent davantage leur épingle du jeu. D’ailleurs, l’Alberta, avec son pipeline Keystone XL, sortirait sans aucun doute grande perdante d’une élection de Joe Biden, davantage tourné vers les énergies renouvelables.

Historiquement, explique Martin Roberge, le Parti démocrate dépense beaucoup plus que le Parti républicain et les dépenses sont orientées pour stimuler le consommateur, ce qui représente les deux tiers du produit intérieur brut américain.

Le candidat démocrate Joe Biden s’engage d’ailleurs à augmenter les transferts aux ménages et prévoit un plan de dépenses en infrastructures de 2000 milliards de dollars américains, de quoi favoriser les exportations industrielles canadiennes.

Mais inutile de se précipiter sur des titres boursiers favorables à l’un ou à l’autre au lendemain du 3 novembre. L’écart commence à se creuser environ 6 à 12 mois après l’élection, dit M. Roberge. Même si on connaît le vainqueur, on a quasiment trois à six mois pour décider comment orienter les portefeuilles.

« Il est probablement mieux de ne pas trop bouger dans ce contexte. On a quand même du temps pour bouger suite aux résultats, surtout si les républicains remportent le Sénat. Ça deviendra très difficile en termes de perspectives boursières, puisqu’il pourrait y avoir des chicanes sur ce qui sera offert pour stimuler l’économie. »

— Une citation de  Martin Roberge, analyste, Canaccord Genuity

Les marchés déjà positionnés en faveur de Biden

De l’avis de Jimmy Jean, stratège macroéconomique au Mouvement Desjardins, il y a longtemps [en raison des sondages] que les marchés ont intégré l’idée que Joe Biden va l’emporter.

Avec la performance spectaculaire de la bourse américaine, rien n’indique que l’élection du candidat démocrate serait, dans ce contexte, pénalisante, malgré sa promesse de renverser la baisse du fardeau fiscal des entreprises et des plus fortunés consentie par Donald Trump en 2017.

Dans la prochaine année, en tenant compte d’autres facteurs, dont un vaccin contre la COVID-19, l’élection de Joe Biden entraînerait, selon lui, une hausse de 5 % de la bourse américaine. La composition future du Sénat sera aussi un facteur important à considérer; un Congrès démocrate serait de nature à donner à l’aspirant candidat les coudées franches pour apporter les réformes économiques qui auront un impact sur la croissance économique.

En revanche, aussi invraisemblable soit-elle à ce stade-ci, l’hypothèse d’une réélection de Donald Trump et d’une majorité républicaine dans les deux chambres du Congrès serait encore plus positive pour les bourses avec les promesses d’une baisse d’impôt pour la classe moyenne et d’un plan d’investissement en infrastructures.

Cet élément de surprise n’est pas intégré aux marchés présentement, si bien que la croissance dans la prochaine année pourrait alors atteindre les 20 %, d’après M. Jean.

« Ce serait la totale, dans l’optique où on a un marché qui réfléchit seulement à ses poches. D’un point de vue purement économique et financier, c’est le scénario le plus probusiness. »

— Une citation de  Jimmy Jean, stratège macroéconomique, Mouvement Desjardins

Pour le Canada, une telle issue ne serait pas de nature à mettre fin à l’environnement d’incertitude comme nous l’avons connu avec les tarifs sur l’acier et l’aluminium, en 2018 et 2019, notamment.

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