L'avenir des services incendies de La Mitis inquiète à Métis-sur-Mer

La mairesse de Métis-sur-Mer craint que les équipements des services incendies soient centralisés à Mont-Joli.
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La Ville de Métis-sur-Mer s'inquiète des solutions proposées dans le rapport d'optimisation des services incendie dans La Mitis, qui doit être déposé dans les prochaines semaines. La mairesse craint une mise en commun des équipements à Mont-Joli, à 20 km de sa municipalité.
Une version préliminaire du rapport d'optimisation des services incendie dans La Mitis propose notamment la création d'une régie intermunicipale qui regrouperait toutes les localités de la MRC
.Selon le préfet de La Mitis, Bruno Paradis, cette mesure permettrait de mettre des ressources en commun, en plus d'alléger le fardeau financier pour les citoyens des petites municipalités.
La mairesse de Métis-sur-Mer, Carolle-Anne Dubé, croit toutefois qu'il est inutile de centraliser les services incendies de La Mitis, et prévient que cela risque d'allonger les délais d'intervention.
Elle craint également que les équipements de Métis-sur-Mer soient déplacés à Mont-Joli, privant les Métissiens de leur propre matériel d'urgence.
On ne veut pas que nos équipements soient rapatriés dans une régie qui dira où iront les équipements.
Les équipements qui sont ici peuvent servir tout autour : à Grand-Métis, à Padoue, même hors MRC , à Baie-des-Sables
, ajoute la mairesse.
Mme Dubé est d'avis que les différentes municipalités devraient conclure des ententes qui leur conviennent selon leur situation géographique, tout en gardant leur propre service incendie.
Une solution économique
Le préfet de la MRC
dit comprendre ces inquiétudes, mais rappelle que la sécurité incendie dans La Mitis est de compétence municipale.Il assure donc qu'une régie intermunicipale regrouperait uniquement les municipalités qui souhaitent en faire partie, et n'empêcherait pas l'entraide entre les différents services incendies.
Ça reste que chaque municipalité aura le choix d'embarquer ou pas, tout dépendant, parce que c'est de juridiction municipale, c'est une décision de chaque municipalité.
Je pense qu'actuellement, l'enthousiasme est plus en fonction des prix
, ajoute M. Paradis.
Les rapports préliminaires qu'on a eu font en sorte que ce serait vraiment moins coûteux pour les citoyens et citoyennes. On parle quand même de plusieurs centaines de milliers de dollars par année pour les municipalités au grand complet
, précise le préfet.
Bruno Paradis avance qu'une régie intermunicipale entraînerait des économies oscillant entre 30 000 et 50 000 $ pour des petites municipalités comme Price, dont il est maire.
M. Paradis espère d'ailleurs que le rapport d'optimisation final sera déposé dans les prochaines semaines, afin que le conseil des maires puisse se pencher plus sérieusement sur les solutions proposées.
Avec les informations de Marie-Jeanne Dubreuil