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Les aînés et la santé mentale au coeur des préoccupations des Fransaskois

Gros plan sur la main d'une personne âgée qui joue à un casse-tête.

Des organismes fransaskois souhaitent que le prochain gouvernement mette en place des mesures pour améliorer la qualité de vie des aînés et améliorer les services de soins de santé mentale.

Photo : Shutterstock / Robert Kneschke

Des organismes fransaskois considèrent que le bien-être des aînés ainsi que la santé mentale des Saskatchewanais devraient être des enjeux prioritaires du prochain gouvernement qui sera élu le 26 octobre.

Le président de Vitalité 55+ Saskatchewan, Michel Vézina, aimerait, par exemple, qu’on étudie des politiques qui visent à améliorer la qualité de vie des aînés.

On regarde par exemple les questions de la santé, les questions d’hébergement, le transport [et] les ressources financières pour les aînés.

Une citation de Michel Vézina, président de Vitalité 55+ Saskatchewan

Michel Vézina affirme par ailleurs que les aînés contribuent fortement à l’économie de la province, notamment grâce à leur bénévolat.

Ils font beaucoup de bénévolat dans leurs communautés. Si on mesure [leur contribution] en termes du salaire minimum, ça représente plusieurs millions [de dollars] qui sont investis sans qu’il y ait de salaire comme tel, souligne-t-il.

Gros plan sur Michel Vézina qui écoute la question du journaliste.

Michel Vézina est le président de Vitalité 55+ Saskatchewan.

Photo : Radio-Canada

Élections Saskatchewan 2020

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Il aimerait donc qu’en retour la province mette en place une politique de communauté d’amis des aînés.

Il estime que cela passe avant tout par la bonification des infrastructures et de l’environnement social afin de répondre à leurs besoins.

La province pourrait par exemple abaisser le coin du trottoir lorsqu’elle effectue des travaux de réfection pour en faciliter l’accès ou encore mettre en place des infrastructures dans les parcs destinées aux personnes âgées.

Vers un ministère des Aînés

Au-delà des améliorations pour l’environnement social et les infrastructures, Michel Vézina aimerait aussi que la province envisage la création d’un ministère des Aînés.

Il souligne que l’ancien ministre Warren Kaeding agissait notamment en tant que ministre responsable des Aînés, mais que ce n’était qu’une de ses tâches. Il était aussi ministre responsable de la Santé en milieux ruraux et éloignés au sein du gouvernement du Parti saskatchewanais.

Par ailleurs, Michel Vézina affirme qu’il n’y avait pas de budget attribué au dossier des aînés.

Il demande donc la formation d’une unité au sein du gouvernement qui pourrait se spécialiser dans ce domaine et aurait un budget et des ressources humaines à sa disposition.

Il estime que ce bureau pourrait prendre la forme d’un ministère, ou bien d’un défenseur des aînés avec un bureau suffisamment structuré pour conseiller le ministre.

Peu importe sa forme, c’est sûr qu’on veut des services bilingues dans cette structure-là, soutient Michel Vézina.

Le président de l’organisme fransaskois propose que la Saskatchewan s'inspire du Bureau provincial de défense des aînés de la Colombie-Britannique.

Ils peuvent répondre dans une multitude de langues aux gens qui font appel à ce bureau-là. Alors [...] essayons [nous] de répondre en français, en anglais et peut-être dans quelques [autres] langues pour répondre aux besoins des Premières Nations aussi.

Une citation de Michel Vézina, président de Vitalité 55+ Saskatchewan

Le président de l’Assemblée communautaire fransaskoise, Denis Simard, soutient Vitalité 55+ Saskatchewan dans ses démarches.

Denis Simard est en train d'écouter la question du journaliste.

Denis Simard est le président de l'Assemblée communautaire fransaskoise.

Photo : Radio-Canada

Évidemment, c’est un des gros dossiers prioritaires de la communauté [...]Donc, nous allons beaucoup faire de travaux dans ce sens-là, assure-t-il.

Ce sont des gens qui se sont donnés corps et âme toute leur vie à la création de nos institutions, de notre communauté, et qui aujourd’hui méritent qu’on prenne soin d’eux.

La santé mentale

Le président du Réseau Santé en français de la Saskatchewan (RSFS), Abdoulaye Yoh, croit de son côté que l’angle mort au niveau de la campagne électorale est la question de la santé mentale des francophones vulnérables.

Quand on est francophone, quand on est vulnérable, et qu’en plus on ne parle pas l’anglais, on est très, très isolé.

Une citation de Abdoulaye Yoh, président du Réseau Santé en français de la Saskatchewan

La situation des personnes vulnérables, dont les aînés, les familles avec de jeunes enfants, ainsi que les nouveaux arrivants, le préoccupe tout particulièrement en cette période de pandémie.

En effet, ces derniers subissent actuellement ce qu’il définit comme un double-isolement : [un] isolement au niveau de la langue, [un] isolement également au niveau de la distance.

Abdoulaye Yoh explique qu’une personne fragile qui fait aussi face aux barrières liées à la langue pourrait décider de rester chez elle, au lieu de chercher de l’aide. Il demande donc que le prochain gouvernement mette en place des ressources pour que ces personnes ne restent pas isolées chez elles.

Gros plan sur le visage d'Abdoulaye Yoh, qui répond aux questions du journaliste.

Abdoulaye Yoh est le président du Réseau Santé en français de la Saskatchewan.

Photo : Radio-Canada

Le président du RSFS propose, par exemple, la mise en place de services de santé en français au sein de cliniques communautaires dans les grands centres, comme Regina et Saskatoon, notamment en embauchant des spécialistes en santé mentale qui parlent français.

De son côté, Julien Gaudet, directeur général de l’Association jeunesse fransaskoise, espère que le prochain gouvernement investira davantage dans les services de santé mentale pour tous les jeunes Saskatchewanais, francophones et anglophones confondus.

Il aimerait notamment combattre l’isolement chez les jeunes en milieu rural ou encore les effets psychologiques que peuvent découler du partage de données sur les réseaux sociaux.

Je pense que la santé mentale a besoin de prendre plus de place dans le dialogue, conclut Julien Gaudet.

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