Un autre foyer de soins du Nouveau-Brunswick touché par la COVID-19
Six nouveaux cas de COVID-19 s'ajoutent au bilan mardi.

La santé publique du Nouveau-Brunswick a annoncé une éclosion au Manoir de la Sagesse, un établissement de soins spéciaux de Campbellton.
Photo : Radio-Canada / Serge Bouchard
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La médecin hygiéniste en chef du Nouveau-Brunswick annonce mardi la découverte de six nouveaux cas de COVID-19, dont un au Manoir de la Sagesse, un foyer de soins spéciaux à Campbellton.
Une équipe provinciale de gestion rapide des éclosions est déjà sur place pour tenter de limiter la propagation du virus, assure la Dre Jennifer Russell.

Le Manoir de la Sagesse compte 45 lits. Aucun résident ne partage une chambre ou une salle de bain.
Photo : Radio-Canada / Serge Bouchard
Les protocoles élaborés pour faire face à l'éclosion du Manoir de la Vallée, à Atholville, l'été dernier, ainsi qu'à celle du Manoir Notre-Dame, à Moncton, au début du mois d'octobre, doivent ainsi à nouveau être mis à l'épreuve.
Nous appliquons les leçons tirées lors de la première vague pour limiter efficacement les effets potentiels de cette éclosion dans un établissement pour aînés.
En agissant rapidement, nous pouvons ralentir la propagation du virus parmi le personnel tout en garantissant des soins de qualité et attention continue à ceux qui en ont besoin.
Les six nouveaux cas annoncés mardi sont liés aux éclosions des régions de Moncton et du Restigouche, qui sont entrées en phase orange la semaine dernière.

La Dre Jennifer Russell, médecin hygiéniste en chef du Nouveau-Brunswick, le 13 octobre 2020
Photo : Radio-Canada
On va avoir d’autres éclosions. C’est pas pas possible d’être dans une pandémie mondiale sans qu’il n’y ait d’éclosions. Nous, ce qu’on veut, c’est que ce soit de durée très courte, avec le moins de personnes impliquées que possible
, dit la Dre Jennifer Russell.
Le traçage des contacts pour empêcher la transmission communautaire
La plus haute fonctionnaire de la santé publique de la province insiste sur l'importance du traçage des contacts, qui est en cours pour les derniers cas découverts. Elle explique que les résultats de ces efforts sont essentiels pour contrer la transmission communautaire et éviter la mise en place de restrictions encore plus strictes
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La transmission communautaire est vraiment dangereuse, parce que ça veut dire qu'on ne peut pas faire le traçage de tous les contacts, et c'est un des déclencheurs pour aller dans la phase rouge
, prévient la Dre Russell.
Depuis une semaine, le nombre de cas actifs dans la province est passé de 3, le dimanche 4 octobre, à 82, le mardi 13 octobre. Dans le Restigouche, le virus s'est infiltré dans au moins quatre écoles.
Cinq personnes atteintes du virus sont hospitalisées, et une d'entre elles repose aux soins intensifs.
Prudence sur l'origine des éclosions
Alors que le gouvernement avait accusé un professionnel de la santé d'avoir omis de s'isoler au printemps dernier, il évite cette fois d'identifier la source des éclosions qui se sont déclarées à Moncton et dans le Restigouche.
La Dre Jennifer Russell est restée vague après avoir été invitée à présenter les scénarios qui ont mené à cette recrudescence du virus.
En s'auto-isolant, on peut faire des erreurs. Parfois il faut beaucoup d'appui pour s'auto-isoler de façon correcte. Il ne faut pas montrer les gens du doigt. Tout le monde est à risque
, avance la Dre Russell.
On peut voyager à l'extérieur de la bulle atlantique et être exposé de cette façon [...] On peut être en contact avec une personne qui a voyagé et qui avait une exemption. On peut aussi avoir une transmission communautaire
, ajoute-t-elle.
Rappelons-nous qu'au printemps dernier, les renseignements personnels du Dr Jean Robert Ngola se sont retrouvés en ligne après les allégations du premier ministre Blaine Higgs concernant un professionnel de la santé irresponsable
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