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Pour aider les itinérants, Montréal lorgne des hôtels inoccupés

Une tente installée dans le parc longeant le boulevard Notre-Dame.

À l'approche du temps froid, la Ville de Montréal souhaite reloger les campeurs du boulevard Notre-Dame.

Photo : Radio-Canada / Jean-Claude Taliana

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

À l'approche de l'hiver, Montréal examine plusieurs options pour venir en aide aux personnes en situation d'itinérance, notamment celles qui campent le long du boulevard Notre-Dame depuis plusieurs mois. La Ville pourrait ainsi reloger ces gens dans des hôtels inoccupés.

En entrevue à l'émission Le 15-18, sur les ondes d'ICI Première, Serge Lareault, commissaire aux personnes en situation d'itinérance à la Ville de Montréal, a indiqué que l'administration pensait effectivement se tourner vers des bâtiments inoccupés pour y loger les itinérants, à l'image de ce qui avait été fait ce printemps, lors de la première vague de la pandémie.

Chaque année, rappelle aussi M. Lareault, un « plan des mesures hivernales » est mis en place par l'administration, en collaboration avec le réseau de la santé et des services sociaux, pour offrir des haltes chaleur et des navettes de transport, notamment.

La pandémie a quelque peu ralenti le processus, mais des immeubles vacants, ou même des hôtels, pourraient être réservés pour y loger le plus de gens possible, ajoute le commissaire.

La veille, la mairesse Valérie Plante avait évoqué un scénario similaire sur le plateau de Tout le monde en parle.

Je pense qu'on doit saisir l'opportunité de donner un toit rapidement à plein de gens qui sont présentement dans la rue ou qui ont un statut très précaire, a-t-elle déclaré.

Au total, quelque 450 ou 500 places de ce genre pourraient être offertes à la population itinérante.

Plusieurs hôtels nous ont contactés, dont ceux qui avaient été réquisitionnés au printemps dernier. Nous sommes en train de regarder tout cela avec eux. [Par contre,] ce n'est pas tout le monde qui est bien à l'hôtel, alors on regarde aussi la formule dortoir.

Bien entendu, la pandémie force le respect de mesures d'hygiène strictes, notamment avec l'ajout de cloisons dans les dortoirs, et autres règles à mettre en place, précise M. Lareault.

Éviter que les campeurs ne passent l'hiver sur Notre-Dame

Quant aux tentes sur le boulevard Notre-Dame, le dialogue est constant avec les gens qui occupent l'endroit, dit le commissaire.

Il n'y a jamais eu de campement comme cela à Montréal, indique-t-il, avant de préciser qu'à tous les jours, on envoie des intervenants pour [rencontrer les itinérants qui s'y trouvent] et leur proposer des solutions d'hébergement ou de logement.

Selon M. Lareault, quelques-uns des campeurs sont des tough de la rue, qui seront peut-être capables de passer l'hiver à l'extérieur, mais la plupart d'entre eux ne sont pas habitués aux intempéries et au temps froid qui pointe le bout de son nez.

L'intérieur d'une tente sur le boulevard Notre-dame.

Des effets personnels placés sous une tente.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

« Nous, ce que nous aimerions, c'est qu'avant l'arrivée du gel, avant l'hiver, c'est que la majorité des gens aient accepté d'aller soit dans des refuges, soit dans des solutions de logement. »

— Une citation de  Serge Lareault, commissaire aux personnes en situation d'itinérance à la Ville de Montréal

Impossible, reconnaît enfin M. Lareault, de connaître le nombre exact de personnes en situation d'itinérance dans la métropole. Le dernier décompte, réalisé en une nuit, en 2018, faisait état d'environ 3000 individus sans domicile fixe.

Mais la pandémie a chamboulé ce portrait partiel de l'itinérance – que l'on appelle donc « visible » – à Montréal.

On estime à environ 20 % le nombre de gens dans la rue qui n'ont jamais connu l'itinérance auparavant, en raison d'une perte d'emploi, perte de revenus, perte de logement. Ce sont des gens qui ne connaissent pas les ressources, des gens qui sont plus fragiles, qu'on doit aider.

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