La saison du chalet s'étire un peu, cette année

La famille Benedetti a passé l'été à son chalet du lac Muskoka.
Photo : Avec l'autorisation de Chris Benedetti
Traditionnellement, c'est après la fin de semaine de l'Action de grâce que les propriétaires de chalets dans le nord de l'Ontario ferment pour la saison hivernale. Toutefois, la pandémie pourrait changer leurs plans et les pousser à rester dans leur résidence secondaire plus longtemps.
Terry Reese, le président de la Fédération des associations de propriétaires de chalets de l'Ontario représente plus de 500 communautés membres de Kenora à Cornwall.
Il constate qu'un grand nombre de propriétaires, forcés de faire du télétravail, ont décidé d'adapter leur chalet aux rigueurs automnales, plutôt que de retourner en ville.
Plusieurs familles ont saisi l'occasion cet été de rénover leur chalet. Je sais que beaucoup d’entre eux les ont isolés pour affronter les rigueurs du climat automnal.
Le télétravail sur le bord d’un lac
Le télétravail n’est pas une sinécure pour tous les Ontariens. Le poids du confinement, selon Terry Reese, est moins difficile à porter dans les décors enchanteurs du nord de l’Ontario.
Toutefois, encore faut-il pouvoir se connecter au monde numérique à partir de son chalet, ce qui n’est pas toujours évident. Le réseau téléphonique et l’accès à Internet peuvent être capricieux dans ces zones souvent mal desservies.
Le consultant torontois Chris Benedetti a travaillé à partir de son chalet du lac Muskoka cet été, et l’expérience a été fructueuse.
Nous avons acheté un meilleur forfait Internet; nous avons acheté un nouveau bureau, de nouvelles chaises de travail afin de rendre le chalet plus fonctionnel. Et ça a très bien fonctionné.
À lire aussi :
Éviter les centres urbains
Carole Lafrenière est retraitée et habite Ottawa, mais elle possède un chalet dans le nord de l'Ontario.
Nous quittons d'habitude vers la mi-septembre, mais là cette année, ça ne nous tente pas de retourner [en ville].
Comme beaucoup d'autres propriétaires, elle a passé son été au lac Nipissing, loin du chaos urbain en pleine pandémie.
Les cas de COVID-19 à Ottawa, ça n’a juste pas de bons sens! Ce n’est pas trop encourageant et même si nous étions là-bas… nous ne pourrions pas faire grand-chose.
Mme Lafrenière explique que, tant qu’il fera assez chaud pour y demeurer, elle entend bien rester près du lac Nipissing, où elle se sent d’ailleurs plus en sécurité face à la COVID-19.
Un boom immobilier sur les bords de lac
Selon le président de la fédération, l’été a été exceptionnel en matière d’activités de rénovations, mais il souligne que le marché immobilier des chalets a aussi bénéficié de la pandémie.
Devant les difficultés, voire l'impossibilité de voyager lors de ses vacances en raison de la pandémie, Terry Reese avance que plusieurs familles ont décidé de finalement faire le saut et d'acquérir une des 250 000 propriétés au bord d'un lac en Ontario.
Je crois que beaucoup se sont dit : "Puisque je ne pourrai pas voyager cette année, je vais en profiter pour donner un coup, et investir dans une propriété sur le bord d’un lac".
Le président de la fédération rappelle à ceux qui vont fermer leur chalet après la fin de semaine de l’Action de grâce, comme c’est la coutume, que des conseils sont disponibles sur le site de la Fédération afin de le faire en toute sécurité.
Avec les informations recueillies par Zacharie Routhier