COVID-19 : nos équipes sont « un peu étirées », mais capables de faire le travail, dit la santé publique
Du personnel supplémentaire est en train d'être formé au CISSS de la Gaspésie pour réaliser les enquêtes épidémiologiques (archives).
Photo : Getty Images / ROBYN BECK
Alors que le nombre de cas de COVID-19 a doublé en moins de trois semaines en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, le directeur régional de la santé publique, Yv Bonnier-Viger, affirme que les équipes en place pour faire les enquêtes épidémiologiques sont « un peu étirées », mais toujours « en mesure de faire tout le travail ».
Actuellement, la santé publique de la Gaspésie peut compter sur une quarantaine de personnes pour réaliser les enquêtes épidémiologiques relatives aux nouveaux cas de COVID-19. Une vingtaine de personnes supplémentaires ont été embauchées, alors que le nombre de cas augmente de façon exponentielle, particulièrement dans la Baie-des-Chaleurs.
« On intègre de plus en plus de nouvelles personnes qui ont été formées et qui sont en apprentissage, parce que la formation, c'est une chose, être sur le terrain, c'en est une autre. »
En entrevue à Bon pied, bonne heure!, le Dr Bonnier-Viger a cependant ajouté que le recrutement de personnel représente un défi encore plus colossal en raison de la pandémie. En Gaspésie comme dans le reste du Québec, le personnel de la santé n'est pas suffisant
, estime-t-il.
La Gaspésie et les régions périphériques [...] ont toujours eu des problèmes de main-d'œuvre, alors maintenant qu'on a une pandémie qui nous touche tous [...], on ressent un peu les différences.
Ce manque de personnel fait partie des raisons pour lesquelles des éclosions sont survenues dans des milieux de vie pour aînés dans la Baie-des-Chaleurs, croit le directeur de la santé publique.
Yv Bonnier-Viger dit cependant qu'il a bon espoir
que les mesures annoncées la semaine dernière, dont le passage de trois municipalités en zone rouge, auront pour effet de freiner la contamination.
Il invite par ailleurs toutes les municipalités gaspésiennes à se questionner sur la situation au sein de leurs territoires et à adopter des mesures en conséquence.
C'est quand même une réflexion que chaque conseil municipal doit faire
, affirme-t-il, en ajoutant que les solutions doivent être adaptées selon chaque milieu.