•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Détecter la COVID-19 dans les eaux usées d'Ottawa et de Gatineau

Elizabeth Mercier est devant une usine de traitement des eaux usées.

Elizabeth Mercier, doctorante à l'Université d'Ottawa, procède à des analyses d'échantillons des eaux usées de la ville d’Ottawa et de Gatineau afin de détecter la présence de COVID-19.

Photo : courtoisie

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L’étude des eaux usées pourrait aider à déceler des traces de COVID-19 et indiquer si le nombre de cas augmente ou diminue.

L'Université d'Ottawa et l'Institut de recherche du Centre hospitalier pour enfants de l'est de l'Ontario (CHEO) effectuent des tests sur les eaux usées de la région d’Ottawa-Gatineau afin de détecter de manière précoce le virus.

Une proportion importante de personnes atteintes d'une infection active de COVID-19 excrètent le coronavirus dans leurs selles, parfois plusieurs jours avant l'apparition de leurs symptômes, ont remarqué les experts.

Patrick D’Aoust devant son campus de l'Université d'Ottawa.

Patrick D’Aoust, doctorant en génie environnemental à l'Université d'Ottawa participe aux analyses d'échantillons des eaux usées d'Ottawa et de Gatineau.

Photo : Radio-Canada / Hugo Bélanger

On regarde les eaux usées et on essaye de détecter le signal viral de la COVID-19. Lorsque les gens sont infectés par la COVID-19, ils vont relâcher des particules virales dans les matières fécales. Ce qu’on fait, c’est un peu la même technologie que les tests pris en clinique, mais nous, on fait la quantification [des acides nucléiques du virus] et non uniquement indiquer un positif ou négatif, explique Patrick D’Aoust, doctorant en génie environnemental et officier technique dans le cadre du projet d’étude.  

Dans la région les eaux usées sont analysées depuis le mois d'avril dernier. Les résultats obtenus depuis le début des études reflètent les données observées sur le terrain par les autorités publiques.

Depuis le début du mois de septembre, nous avons constaté une augmentation globale progressive - mais significative - des traces de CoV2 dans les eaux usées d'Ottawa, ce qui correspond à une présence croissante de COVID-19 dans la communauté, rapporte le Dr Alex MacKenzie, scientifique principal à l'Institut de recherche du CHEO.

Une étudiante effectue des tests en laboratoire.

Des échantillons des eaux usées de la Ville d'Ottawa sont prélevés chaque jour et transportés vers un laboratoire où les protéines produites par le virus sont immédiatement testées.

Photo : Radio-Canada / Hugo Bélanger

Actuellement à Ottawa, sept jours par semaine, des échantillons des eaux usées de la Ville sont prélevés et transportés vers un laboratoire où les protéines produites par le virus sont immédiatement testées. Les résultats sont communiqués dès le lendemain aux autorités publiques. 

Des échantillons d’eaux usées de la Ville de Gatineau sont également prélevés et analysés une fois par semaine.

Un schéma illustrant les conduites souterraines à Ottawa.

L'Université d'Ottawa et l'Institut de recherche du CHEO effectuent des tests sur les eaux usées de la région d’Ottawa-Gatineau afin de détecter de manière précoce la COVID-19.

Photo : courtoisie

Détection précoce

Ces recherches pourraient éventuellement servir de système d'alerte ou d’un bon indicateur de progression et de régression de la propagation du virus, croit Santé publique Ottawa.

Maintenant que Santé publique Ottawa (SPO) reçoit des résultats quotidiens, nous avons une bonne idée de la façon dont les données sur les eaux usées correspondent ou même prédisent les résultats des tests sur la communauté, a déclaré le Dr Monir Taha, médecin hygiéniste adjoint à Santé publique Ottawa (SPO).

Plusieurs municipalités en Ontario et ailleurs analysent aussi les eaux usées pour détecter la présence de COVID-19 sur leur territoire, comme c’est le cas à Sudbury et Windsor notamment.

Du côté de l’équipe de Patrick D’Aoust à Ottawa, on cherche maintenant à améliorer les techniques d’analyse pour rendre les résultats encore plus précis.

« On espère qu’avec des méthodes plus poussées et plus sensibles être capable de détecter la personne unique ou les deux ou trois personnes qui sont malades - dans un secteur- », souhaite-t-il.

Avec des informations de Roxane Léouzon

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...