Les infirmières de la Côte-Nord demandent du changement en amont de la deuxième vague
Les femmes comptent pour 90 % des infirmières et 88 % des préposées aux bénéficiaires au Québec (archives).
Photo : Radio-Canada / Julie Tremblay
À l'aube de la deuxième vague de COVID-19 dans la province, les infirmières, les inhalothérapeutes et les infirmières auxiliaires de la Côte-Nord affirment être au bout du rouleau.
Leurs syndicats ont interpellé le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la région vendredi matin lors d’un point de presse.
Les syndicats réclament moins de surcharge de travail et des mesures concrètes pour retenir le personnel de la santé à l’emploi.
Le personnel provenant d’agences privées a de meilleures conditions de travail que les employés du CISSS
, déplorent-ils.La situation n’a jamais été aussi critique, affirme Nathalie Savard, présidente du Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ).
En 17 ans de carrière, je n’ai jamais vu autant de personnes me dire ou faire des commentaires sur nos réseaux sociaux en nous disant : je vais démissionner, je vais aller travailler dans une agence de main-d’oeuvre, je vais aller travailler ailleurs
, raconte Mme Savard.
« J’ai vu une infirmière de 23 ans d’ancienneté dire : j’ai donné ma démission, je travaille au Tim Hortons et je suis très heureuse. »
Si le CISSS
de la Côte-Nord a procédé à un grand nombre d’embauches dans les derniers mois, le problème réside dans la rétention du personnel, clament les syndicats.Roulement de personnel au CISSS
du 1er avril 2019 au 12 août 2020- Embauches : 1053
- Départs : 750
Source : Site Internet du CISSS
Le CISSS
se dit prêt à la deuxième vagueEn réponse à ce point de presse, le CISSS
a publié un communiqué vendredi après-midi dans lequel il indique que même si la région est fragilisée, il est prêt pour une deuxième vague de COVID-19.Il indique que du 1er janvier au 1er septembre, il a procédé à 902 embauches alors que le nombre annuel tourne autour de 600 embauches. Le nombre de départs à pareille date n'est toutefois pas indiqué.
Malgré les efforts consentis par l’organisation, les besoins de main-d’œuvre sont toujours criants pour pourvoir différents postes, et c’est pourquoi le CISSS continuera d’user de créativité pour s’assurer d’avoir les ressources nécessaires en prévision d’une recrudescence de COVID-19 dans notre région
, peut-on lire dans le communiqué.