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Québec dépêche une brigade d'intervenants psychosociaux dans les écoles

Quatre adolescents sont assis à une table dans un parc.

Le nombre d’élèves qui souffrent de problèmes de santé mentale est en hausse depuis le début de la pandémie.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Le gouvernement Legault va dépêcher 250 intervenants psychosociaux dans les écoles primaires et secondaires du Québec pour soutenir les élèves qui ont des problèmes de santé mentale en raison de la pandémie.

Québec va injecter 15 millions de dollars pour l’embauche de ces professionnels du réseau de la santé, qui seront déployés dans les établissements scolaires pour venir en aide aux élèves qui vivent des difficultés.

Avec la pandémie, on a noté une augmentation de l’anxiété et du stress chez les jeunes, explique Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux.

Depuis le début de la pandémie, le nombre d’élèves qui présentent des problèmes de santé mentale est en hausse dans les écoles du Québec.

Pour Sophie Le Saux, 13 ans, les derniers mois ont été difficiles. Avec la pandémie, son anxiété n'a pas cessé d'augmenter.

C'est vraiment un sentiment qui me pogne à l'intérieur, comme une boule.

Une citation de Sophie Le Saux, 13 ans

COVID-19 : tout sur la pandémie

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Une représentation du coronavirus.

Je stresse beaucoup sur l'école. Je ressens aussi beaucoup d'anxiété par rapport à mes amis. Mais c’est vraiment de ne pas voir ma famille qui est ma crainte la plus grosse.

Ariane Leroux-Boudreault, psychologue à l’École secondaire Anjou, constate que les besoins sont grands chez les élèves et que la détresse est aussi bien présente chez certains d’entre eux.

Le stress peut être plus présent. [...] Le fait d'être coupé de leurs amis génère une détresse chez les jeunes. Ce que la pandémie peut aussi générer comme détresse, c'est que tout le monde autour aussi vit de l'anxiété, dit-elle.

Une étude de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) montre que le tiers des adolescents se perçoit comme plus stressé que d’habitude depuis le début du confinement.

Ces adolescents affirment surtout vivre davantage de tristesse qu’auparavant et rapportent des niveaux inquiétants de symptômes dépressifs.

Il faut agir maintenant, dit Carmant

Le ministre Lionel Carmant estime qu'il faut agir, d'autant plus que la deuxième vague est bel et bien arrivée et que le confinement du printemps affecte encore plusieurs jeunes.

Le ministre participe à une conférence de presse.

Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

C’est important d’intervenir maintenant, surtout que les choses risquent d’empirer.

Une citation de Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux

C'est sûr que ces enfants-là sont à risque de troubles anxieux, de dépression ou d’autres problèmes chroniques de santé mentale, et c’est ce qu’il faut éviter en intervenant de façon précoce.

Les 250 intervenants psychosociaux vont appuyer les directions d’école et le personnel enseignant. Ils vont être dans les classes, vont aider les professeurs et les gens de l’école à reconnaître les enfants qui vivent de la détresse et les orienter vers des programmes d’accès au réseau de la santé, explique le ministre.

On va avoir une intervenante par jour dans chaque école secondaire publique et privée du Québec, donc il va y avoir des gens tout le temps, assure M. Carmant.

Le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, est pour sa part satisfait de cette annonce. C'est vraiment un partenariat santé-éducation. Le réseau de la santé vient, avec des experts, prêter main-forte au réseau de l'éducation, résume-t-il.

Québec souhaite que ces intervenants soient en poste dès cet hiver.

Des intervenants en dépendance aussi

Par ailleurs, le gouvernement prévoit injecter 15 millions de dollars supplémentaires pour que 250 intervenants en dépendance du milieu communautaire puissent faire de la sensibilisation et de la prévention auprès des élèves des écoles secondaires. Souvent, les jeunes soignent eux-mêmes leur anxiété en prenant des substances, et la consommation de cannabis peut entraîner des problèmes de santé mentale, évoque le ministre Carmant.

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