Facebook supprime 6500 groupes et pages de milices citoyennes

6500 pages de milices citoyennes et groupes Facebook ont été supprimés dans le dernier mois.
Photo : Getty Images / Rick Loomis
Après avoir annoncé vouloir sévir contre les mouvements sociaux militarisés, le réseau social n’a pas chômé. En un mois, sa nouvelle politique lui a permis de supprimer de la plateforme des groupes et pages associées à QAnon ou à des milices citoyennes.
Stand back, stand by
(reculez et tenez-vous prêts
). C’est ce que le président Donald Trump avait à dire aux personnes adhérant au groupe Proud Boys lors du premier débat l’opposant à Joe Biden, mardi soir.
Banni depuis 2018 de Facebook, Proud Boys, un groupe réservé aux hommes, fait notamment la promotion de la femme au foyer, de la liberté d’expression et du port d’arme.
Au lendemain de cette soirée mouvementée aux États-Unis, Brian Fishman, directeur de l'unité de lutte contre les organisations dangereuses de Facebook, a voulu mettre les pendules à l’heure. Il s’est adressé à la population sur Twitter.
Une popularité renouvelée
Sans grande surprise, les propos de Donald Trump à l’égard de Proud Boys ont engendré une nouvelle popularité pour le groupe citoyen militarisé sur le réseau social.
Selon Fishman, de nouveaux mèmes reprenant sa formule Stand back, stand by
ont envahi la plateforme après le débat de mardi, donnant beaucoup de fil à retordre aux personnes modérant les publications. Des groupes affiliés aux Proud Boys ont également été démantelés.
Since President Trump’s comments during last night’s debate we see an uptick on FB in content related to the Proud Boys including memes featuring his Stand down, stand by language. At this point, much of this content condemns the PBs & President Trump’s comments about them.
— Brian Fishman (@brianfishman) September 30, 2020
Le directeur a profité de l’occasion pour annoncer qu’il planchait sur des solutions pour donner moins de visibilité à ces groupes extrémistes sur Facebook.
Une nouvelle politique Facebook
La politique de Facebook a fait l’objet d’un examen minutieux le mois dernier, après que le réseau social eut été vivement critiqué par son inaction contre un événement sur sa plateforme qui appelait la population à une réponse armée aux protestations à Kenosha, dans le Wisconsin.
Le président et directeur général du réseau social, Mark Zuckerberg, a avoué sa faute et mentionné travailler à ce qu’un tel manquement ne se reproduise plus.
Avec ses nouvelles règles, Facebook se réserve le droit de supprimer les comptes associés à QAnon, aux milices citoyennes et autres groupes anarchistes si ces derniers discutent d’actes potentiels de violence
.