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Un mois après la rentrée scolaire, les cas de COVID-19 dans les écoles se multiplient. La santé publique doit procéder à des dépistages massifs dans certains établissements et des écoles doivent fermer temporairement. Des voix s'élèvent donc pour un rehaussement des consignes concernant le port du masque dans les écoles.
Pour les plus vieux, là où il peut y avoir plus de transmissions, est-ce que le port du masque de façon plus prolongé dans les écoles est nécessaire? On est assurément rendu à cette croisée des chemins, admet la Dre Caroline Quach, pédiatre, microbiologiste-infectiologue et épidémiologiste.
D’après la spécialiste, d’un point de vue scientifique, le port du masque par les élèves dans la classe, voir partout, ça vaut la peine.
Maintenant, il faut juste s'assurer que sur le point de la santé psychologique et du développement, ce serait recommandé, ajoute-t-elle lors d'une entrevue sur les ondes de RDI, en faisant remarquer que d’autres endroits au pays ont choisi cette approche, notamment l'Ontario.
Près de 1000 cas
Au Québec, en date de mardi après-midi, le nombre de cas actifs parmi les élèves est de 998. Du côté des enseignants et membres du personnel, il est de 177. Ce sont 557 écoles de la province où des cas actifs sont déclarés en ce moment, donc 18 % des établissements.
Ce n’est pas quelque chose d’hyper fréquent encore, fait remarquer la Dre Quach. Elle souligne que pour plusieurs écoles, il s’agit seulement d’un cas actif. Compte tenu de tout ce qui se transmet dans la communauté, c’est certain que ça va finir par percoler sur les écoles.
Caroline Quach est aussi responsable de la prévention et du contrôle des infections au CHU Sainte-Justine. (archives)
Photo : Radio-Canada
Mettre le masque… enlever le masque
Dans les classes avec des élèves de 5e année et plus, le port du masque est obligatoire lors des déplacements, mais pas lorsque les élèves sont installés à leur bureau.
Si l’élève veut poser une question, alors c’est la routine : il met le masque, s’avance, il revient à son bureau, enlève le masque, raconte Sylvain Bérubé, enseignant de français à l’École secondaire De Rochebelle, à Québec.
Ce dernier précise que certaines de ses élèves - un petit nombre - décident même de conserver leur couvre-visage durant toute la période, même lorsqu’ils sont assis.
Alors oui, c’est une question que je me pose, une réflexion. Est-ce que le masque devrait être porté en tout temps, est-ce que ça apporterait plus? Je me le demande, indique M. Bérubé en entrevue à l’émission Première heure.
Il fait valoir cependant qu’à l’extérieur de la classe, la consigne du port du masque est bien suivie. On le porte tout le temps, et vraiment, les élèves comprennent bien. On fait seulement quelques rappels ici et là.
À Québec, l’École Sans-Frontière a dû fermer ses portes durant deux semaines en raison d’une éclosion. Des éclosions ont aussi été déclarées, et des fermetures de classes en vigueur, dans au moins trois écoles du Grand Montréal.
Horacio Arruda, directeur national de santé publique du Québec, lors du point de presse de jeudi.
Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot
Pas pour le moment
En conférence de presse jeudi après-midi, le premier ministre a voulu faire le point sur la situation dans les écoles. Nous, on suit les recommandations de la santé publique et pour le moment, nous ne sommes pas rendus à imposer le port du masque dans les classes également. On surveille la situation de près, a indiqué François Legault.
Le directeur national de santé publique a poursuivi indiquant qu'il suit la situation de jour en jour. Le fait que les gens se trouvent attroupés, on va agir. Même sur le terrain de l'école. Est-ce qu'on va en arriver au port du masque toute la journée? Faut qu'on regarde, a mentionné le Dr Horacio Arruda.
Il souligne lui aussi qu'il y des effets positifs à porter le masque dans les classes, mais qu'il pourrait aussi y avoir des effets négatifs pour l'apprentissage chez certains élèves.
En entrevue jeudi après-midi, le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, a eu un discours très similaire.
On est en discussions pour voir s'il y aura d'autres mesures à mettre de l'avant, mais pour l'instant il n'y a pas d'autres orientations, a-t-il dit.
Il n'a pas été en mesure de préciser quelles seraient possiblement ces autres mesures dont il parle.
Dans les écoles primaires, le masque doit être porté par les élèves de 5e et 6e année.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Rendu là, fermez les écoles
Au moins huit élèves du secondaire avec qui Radio-Canada a parlé jeudi ont tous mentionné qu'ils préféreraient suivre leur cours de la maison plutôt que de porter un masque en classe.
C’est difficile, parce que là, on doit faire attention aux deux mètres, ne pas faire de rassemblement, porter le masque. Si on doit le porter en tout temps, je pense que rendu là, il faut nous renvoyer à la maison, affirme un premier jeune.
Je trouverais ça vraiment plate de devoir le porter tout le temps, soutient une autre élève. C'est vraiment difficile, avec le masque dans les corridors. On a aussi vécu plusieurs mois sans se voir, alors c'est normal qu'on veuille être proche.
Avec la collaboration de Marie Maude Pontbriand et Camille Simard