Un nouveau visage pour l’Association des francophones du Nunavut

Les membres de l'Association des francophones du Nunavut ont élu Goump Djalogue comme président, lors de leur assemblée générale annuelle.
Photo : Radio-Canada / Matisse Harvey
La 40e assemblée générale annuelle de l’Association des francophones du Nunavut (AFN) a fait salle comble mardi soir. La communauté francophone était surtout au rendez-vous pour élire un nouveau président et discuter des priorités pour la prochaine année.
Une trentaine de personnes, dont plusieurs nouveaux membres, se sont présentées au Franco-Centre pour prendre connaissance des états financiers de l’AFN
, discuter des objectifs en prévision du 40e anniversaire de l’association et voter pour un nouveau conseil d’administration.Ces derniers mois, l’AFN
a dû faire face à un lot d’incertitudes découlant de la pandémie, dont l’annulation d'activités comme le Banquet de la francophonie, la visite du groupe Les Colocs et la fête de la Saint-Jean-Baptiste.Ça a été une grosse année, a souligné la directrice sortante de l’AFN , Karine Baron. On avait quand même travaillé fort à planifier nos rendez-vous. Malheureusement, on a dû annuler certaines de nos activités, mais on est toujours là.
L’annulation de soirées au Franco-Centre a réduit les revenus autonomes de l’AFN
au cours des six derniers mois, mais les finances de l’association se portent bien, selon ses administrateurs.Pour les activités commerciales, que ce soit les soupers, les activités socioculturelles, les revenus autonomes, on est vraiment dans l’excédentaire cette année, ce qui est toujours bien [...] en tant qu’organisme à but non lucratif
, a précisé le trésorier, Michel Rheault.
Les soirées à venir au Franco-Centre seront tributaires des règles de santé publique, qui sont actuellement fixées à 50 personnes ou à 50 % de la capacité de l’établissement. Il va falloir être créatif
, admet-il.
Un nouveau visage à la présidence
Au menu de la soirée figurait l’élection d’une nouvelle personne à la présidence et de quatre administrateurs au sein du conseil d’administration.
C’est d’ailleurs le Togolais d’origine Goump Djalogue, qui a élu domicile à Iqaluit il y a cinq ans et travaille à la Commission d’aménagement du Nunavut, qui succédera à la présidente sortante, Mylène Chartrand.
Ce dernier veut faire de l’interculturalisme francophone l’une de ses priorités. Il n’y a qu’à voir ces dernières années comment le visage multiculturel s’est développé, particulièrement à Iqaluit
, dit-il.
On a une grande présence francophone minoritaire afro-canadienne qui a déjà décidé de s’installer au Nunavut
, explique-t-il.
Pour impliquer davantage cette minorité dans la minorité
, dit-il, il mentionne notamment l’organisation d’activités socioculturelles qui les rejoint et la visite d’artistes afro-canadiens.
L’idée n’est pas de mettre une communauté plus de l’avant qu’une autre, mais de représenter la diversité que nous sommes ici.
Les autres membres élus au conseil d’administration sont Nadine Petnkeu, Rahimatou Founjouom, François Ouellette et Gabriel Bock-Laurin.
L’AFN
devra par ailleurs pourvoir le poste de direction, qui était occupé depuis deux ans par Karine Baron.À lire aussi :
Priorités à venir
Parmi les objectifs qu’elle s’est fixés pour la prochaine année, l’administration de l’AFN
souhaite acquérir un plus grand rayonnement national. Elle souhaite travailler avec de nouveaux partenaires et repenser son offre d’activités dans un contexte de crise sanitaire, notamment en prévision de son 40e anniversaire, qui aura lieu le 1er avril 2021.Aller chercher des nouveaux [membres] ça va définitivement être un défi supplémentaire
, admet la présidente sortante de l’AFN , Mylène Chartrand.
C’est sûr que les médias, c’est un très bon moyen, parce que le journal en format électronique peut s’envoyer vraiment facilement et puis la radio, tout le monde peut la syntoniser à la maison
, ajoute-t-elle.
L’association souhaite aussi poursuivre son projet de Maison de la francophonie, qui vise à réunir les différents organismes francophones du territoire au sein d’un même bâtiment.
Je pense que ça va faciliter la concertation entre les organisations d’être tout le monde sous le même toit [...] et permettre des économies d’échelle.
L’AFN
a déjà mené une étude de faisabilité, mais devra encore élaborer un plan d’affaires pour déterminer si le projet est viable à long terme.L’une des nouvelles administratrices, Nadine Petnkeu, a aussi mentionné son intention de promouvoir la création d’un comité jeunesse.
dispose actuellement d’un comité pour sa radio communautaire et d’un