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La Cour suprême de la C.-B. entend les arguments de Sauvons MEC

Les opposants à la vente de la coopérative font entendre leurs arguments devant la Cour suprême mardi, pour une deuxième journée consécutive.

Vue de côté du siège social de Mountain Equipment Co-op (MEC) à Vancouver.

L'édifice du siège social de Mountain Equipment Co-op (MEC) à Vancouver.

Photo : ben nelms/cbc / Ben Nelms

Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La Cour suprême de la Colombie-Britannique poursuit ses audiences dans le dossier de la vente de la coopérative Mountain Equipment Co-op (MEC) à une société d'investissement privé américaine.

Lundi, lors d’audiences à Vancouver, des partis opposés à la transaction de la plus importante coopérative de vente au détail du Canada ont plaidé en faveur d’une suspension de la procédure transactionnelle.

Fort d’une pétition de 139 000 signataires et d’un fonds juridique totalisant près de 100 000 $, le groupe Sauvons MEC demande au tribunal de lui accorder un délai de deux semaines afin de pouvoir suggérer une contre-proposition crédible.

L'audience reprend mardi matin.

Cette prolongation des procédures donne espoir au groupe Sauvons MEC. C’est une bonne nouvelle. Cela veut dire que la Cour pourra peut-être considérer notre demande d'un délai, croit la porte-parole, Marie-Hélène Viau.

Support à vélos vert de MEC.

Plus importante coopérative de vente au détail au Canada, MEC connaît des ennuis financiers depuis des années.

Photo : Radio-Canada / Ben Nelms/CBC

Des manquements dans le processus de vente

Le groupe est appuyé dans sa démarche juridique par les groupes Coopératives et mutuelles Canada (CMC), la British Columbia Co-operative Association (BCCA) et l’Alberta Community and Co-operative Association (ACCA).

Les associations arguent que la Loi sur les associations coopératives de la Colombie-Britannique et les statuts et règlements de MEC n’ont pas été respectés dans le cadre de sa procédure de vente.

La Loi exige que les coopératives demandent des résolutions spéciales à leurs membres avant de s'engager dans un processus de vente de la quasi-totalité des actifs de l'Association, ou des réunions consultatives des membres pour déterminer le soutien, explique le directeur général de Coopératives et mutuelles Canada, André Beaudry.

Aucune de ces démarches n’a été effectuée lors de la vente de MEC à Kingswood Capital Management le 11 septembre, écrit-il dans un communiqué.

La vente doit être conclue rapidement, plaide Kingswood

Lundi, Kingswood Capital Management a mis en doute les capacités du groupe Sauvons MEC à résoudre les problèmes financiers de la compagnie, en notant qu'aucune des sources de financement potentielles proposées ne constitue des engagements ou des options réalistes.

Alors que des négociations avec les propriétaires sont toujours en cours, la suspension proposée par Sauvons MEC met la vente du commerce en péril, plaide Kingswood Capital Management.

La société américaine fait valoir que la vente doit être conclue le plus rapidement possible, sans quoi le détaillant pourrait subir des pertes hebdomadaires importantes.

Un ralentissement des ventes, des problèmes de logistique et une concurrence accrue de la vente en ligne minent les états financiers de MEC depuis un grand nombre d'années.

Image publicitaire de LALO Tactical montrant des soldats en action.

Le président et directeur général de LALO Tactical, une compagnie qui fabrique des bottes pour l'armée, est en lice pour devenir le président et chef d’exploitation de MEC.

Photo : LALO Tactical/Instagram

Un nouveau cadre qui fait des vagues

L'embauche probable de Jay Taylor, qui est PDG d'une entreprise américaine qui fabrique des bottes militaires, LALO Tactical, pour devenir président et chef de l'exploitation de MEC après sa privatisation, souligne davantage pourquoi [le groupe veut] avoir une juste chance de refinancer [sa] coopérative , note le fondateur de Sauvons MEC, Kevin Harding, dans un communiqué.

Membre de longue date de MEC, Éric Claus, occupera le poste de président du conseil d’administration ainsi que de PDG de cette nouvelle filiale.

Rectificatif :

Une version précédente de ce texte indiquait à tort que Jay Taylor était en lice pour devenir PDG de MEC. Il deviendrait plutôt président et chef de l'exploitation de l'entreprise.

La décision de Kingswood de nommer un cadre qui fait des publications aussi troublantes sur les réseaux sociaux nous amène à douter sérieusement de l’attachement de Kingswood aux valeurs de MEC et de sa compréhension de la clientèle de MEC, affirme-t-il.

Jay Taylor est un résident de longue date de Vancouver, membre de MEC et propriétaire de magasins de ski en Colombie-Britannique, soutient Kingswood Capital Management.

Événements suivant l’annonce de la vente de MEC : 

  • 14 septembre 

La société d'investissement privée américaine Kingswood Capital Management annonce qu'elle acquiert la quasi-totalité des actifs de la coopérative MEC en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.

  • 15 septembre 

Des membres de MEC se mobilisent dans l’espoir de sauver la coopérative.

  • 24 septembre 

Le groupe Save MEC/Sauvons MEC est créé. Il lance un appel en ligne pour obtenir un soutien financier afin d'empêcher l'acquisition de la coopérative par une société d'investissement américaine.

  • 28 septembre 

Des associations plaident devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique afin de freiner la vente de la coopérative à une société d'investissement privée américaine.

Avec des informations de la Presse canadienne

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