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Des membres de MEC choqués par le choix probable d'un nouveau cadre

Image publicitaire de LALO Tactical montrant des soldats en action.

Les valeurs de MEC ne cadrent pas avec celles de LALO Tactical, craignent les membres de Sauvons MEC.

Photo : LALO Tactical/Instagram

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des membres du groupe Sauvons MEC dénoncent l'embauche probable du PDG d'une entreprise américaine qui fabrique des bottes militaires pour devenir chef de l'exploitation de la plus importante coopérative de vente au détail du Canada après sa privatisation.

Le président et directeur général de LALO Tactical, Jay Taylor, est en lice pour devenir président et chef de l'exploitation de MEC, si la coopérative passe aux mains de la société d'investissement privée américaine Kingswood Capital Management.

Rectificatif : Une version précédente de ce texte indiquait que Jay Taylor était en lice pour devenir PDG de MEC. Il deviendrait plutôt président et chef de l'exploitation de l'entreprise. Éric Claus serait président du conseil d'administration et PDG de MEC, après sa privatisation.

C'est choquant. C'est tellement loin de ce que MEC est à l'origine, déplore Jackie Pierre, cliente de MEC depuis 10 ans et membre du groupe Sauvons MEC, qui cherche a bloquer la vente de la coopérative à des intérêts privés.

LALO Tactical, de San Diego, aux États-Unis, a été créé en 2009 pour répondre aux besoins des forces d'opérations spéciales. Elle fabrique des bottes portant des noms comme Intruder, vendues dans des couleurs qui évoquent l'armée comme Black Ops et Ranger Green.

Des valeurs bien différentes

Dans une lettre ouverte la semaine dernière, la firme Kingswood a assuré que les valeurs de MEC seraient protégées. Or, selon Mme Pierre et d'autres membres de Sauvons MEC, dont son fondateur, Kevin Harding, l'embauche potentielle de Jay Taylor envoie un message bien différent.

Publicité de Lalo tactical montrant des soldats lourdement armés.

Les publicités de Lalo Tactical montrent souvent des soldats lourdement armés.

Photo : LALO Tactical/Instagram

Si c'est ainsi que Kingswood entend respecter les valeurs de MEC, je suis profondément déçu, dit ce dernier.

En 2018, après une campagne de ses membres sur les réseaux sociaux, la coopérative MEC avait cessé de vendre les produits de plein air de Vista Outdoor, une entreprise américaine qui fabrique également des armes d'assaut.

Kingswood défend son choix

Jay Taylor a participé à des réunions à Vancouver la semaine dernière dans le cadre de discussions préliminaires avec les principaux fournisseurs et les nouveaux dirigeants de MEC, confirme Kingswood.

M. Taylor est un résident de longue date de Vancouver et membre de MEC et un cadre accompli dans l'industrie du plein air, se défend Kingswood dans un communiqué.

Jay Taylor.

Jay Taylor est le PDG de LALO Tactical, dont l'acronyme signifie « Light Assault Lo-Vis Operator ».

Photo : LALO Tactical/YouTube

En plus de son expertise dans l'innovation, le développement et la fabrication de produits, ainsi que les ventes et le marketing, le communiqué fait état de son expérience passée en tant que propriétaire de magasins de ski en Colombie-Britannique.

Des publicités « choquantes »

Le groupe Sauvons MEC a publié certains messages publicitaires de la compagnie américaine sur ses réseaux sociaux. Un nombre important d'entre elles montrent des hommes lourdement armés dans des contextes de combat.

Dans une publicité, on peut lire : J'ai une politique très stricte de contrôle des armes à feu : s'il y a une arme à feu, je veux en avoir le contrôle.

Dans une autre, un agent de police dit : Heureux sont les agents de la paix, car ils seront appelés les enfants de Dieu.

Ces images sont particulièrement choquantes pour ceux qui connaissent la philosophie de MEC, écrit un membre du groupe.

Une course contre la montre

Plus de 2400 membres de MEC ont recueilli plus de 100 000 $ pour un fonds juridique pour lutter contre sa prise de contrôle.

Toutefois, l'accord de vente pourrait être approuvé après une audience lundi à Vancouver.

La décision du tribunal pourrait avoir des conséquences sur les quelque 9 millions de membres de coopératives au Canada.

Avec les informations de James Dunne

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