•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

L'OMS redoute deux millions de morts de la COVID-19

Un test de dépistage de la COVID-19.

Un Américain subit un test de dépistage de la COVID-19. Les États-Unis sont toujours aux prises avec un grand nombre de contaminations et de morts à tous les jours.

Photo : Reuters / Brendan McDermid

Agence France-Presse
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) redoute désormais que la pandémie de COVID-19 ne fasse deux millions de morts si le monde ne se mobilise pas fortement, et les appels se multiplient pour partager équitablement de futurs vaccins.

La pandémie a déjà fait près d'un million de morts, sur plus de 32 millions de cas de contamination, dont sept millions aux États-Unis. Elle a plongé l'économie dans une récession sans précédent et contraint à annuler ou retarder des événements culturels et sportifs majeurs.

Interrogé à Genève sur la possibilité que le bilan final de la COVID-19 atteigne deux millions de morts, un responsable de l'OMS a jugé l'hypothèse plausible.

Si nous ne faisons pas tout ce qui est possible, le nombre dont vous parlez n'est pas seulement envisageable, mais malheureusement très probable, a estimé Michael Ryan, directeur des Situations d'urgence de l'OMS.

Pour tenter d'éviter cela, une course effrénée au vaccin a été lancée : il s'agit à la fois de mettre au point cette arme anti-coronavirus et pour chaque pays de s'assurer que sa population pourra disposer de doses suffisantes.

À l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, l'Amérique latine et l'Australie ont réclamé un accès libre aux futurs vaccins, alors que les États-Unis, l'Europe et le Japon ont déjà réservé plus de la moitié des doses qui seraient disponibles dans un premier temps.

Quiconque trouve un vaccin doit le partager... c'est une responsabilité mondiale et une responsabilité morale, a affirmé vendredi le premier ministre australien Scott Morrison. Le monde jugera très, très sévèrement ceux qui chercheront à tirer de cette crise un avantage à court terme ou un profit, a-t-il averti.

L'Inde, le plus grand fabricant de vaccins au monde, utilisera ses ressources dans la lutte contre la pandémie pour toute l'humanité, a promis samedi son premier ministre Narendra Modi, devant l'ONU.

La production de vaccins de l'Inde et ses capacités de livraison seront utilisées pour aider toute l'humanité à combattre cette crise, a déclaré M. Modi, ajoutant que son pays aiderait aussi les pays à améliorer leur chaîne du froid et leurs capacités de stockage.

COVID-19             : ce qu'il faut savoir

La maladie gagne du terrain

Pour l'heure, la pandémie continue de progresser.

Au total dans le monde, on recense 987 764 morts samedi.

La pandémie s'est légèrement accélérée cette semaine, avec des pointes à plus de 300 000 nouveaux cas par jour.

C'est en Europe que l'accélération a été la plus forte (+22 % par rapport à la semaine précédente).

Aux États-Unis, le pays le plus lourdement touché, l'épidémie stagne, mais à un niveau élevé : le nombre des contaminations a dépassé vendredi les 7 millions et plus de 203 750 personnes sont mortes de la COVID-19 depuis février.

L'Europe reconfine

En Espagne, la région de Madrid s'apprête à étendre à de nouvelles zones les restrictions déjà en vigueur. À partir de lundi, 167 000 habitants supplémentaires – soit un peu plus d'un million de personnes au total – ne pourront sortir de leur quartier que pour des raisons précises : aller travailler, se rendre chez le médecin ou emmener leurs enfants à l'école.

Au Royaume-Uni, près de la moitié du Pays de Galles va faire l'objet d'un confinement local. Le ministre gallois de la Santé, Vaughan Getting, a annoncé qu'à partir de 18 h, dimanche il serait interdit d'entrer dans les villes de Cardiff et de Swansea ou d'en sortir sans une raison valable, professionnelle ou scolaire par exemple. Les mêmes dispositions entreront en vigueur samedi à Llanelli.

Au Royaume-Uni, toujours, 10 personnes ont été arrêtées et 4 policiers blessés, samedi à Londres, lors d'une manifestation qui a rassemblé des milliers d'opposants aux restrictions prises par le 10, Downey Street face à résurgence du virus, a annoncé la police.

Des gens faisant la file pour des tests de dépistage à Marseille, en France.

À Marseille, en France, l'urgence sanitaire est maximale en raison de la pandémie.

Photo : Reuters / Éric Gaillard

À Marseille, la deuxième ville de France, responsables politiques, entrepreneurs et commerçants sont descendus dans la rue vendredi pour protester contre la fermeture totale des bars et des restaurants décidée par le gouvernement.

La métropole de Marseille-Aix est désormais classée zone d'alerte maximale. Onze autres agglomérations, dont Paris, ont été placées par le gouvernement en zone d'alerte renforcée, avec entre autres mesures la fermeture des bars à 22 h.

La mairie de Moscou, confrontée à un nouvel essor des contaminations, a demandé vendredi aux habitants âgés de la capitale russe de se confiner et a appelé les entreprises à privilégier le télétravail.

La Birmanie frappée

En Birmanie, pays relativement épargné jusqu'à présent et où le système de santé est l'un des plus précaires au monde, 6000 personnes étaient placées en quarantaine à Rangoun et samedi, les médias officiels ont rapporté que sept nouveaux centres avaient été construits pour isoler 1000 autres personnes.

En Israël, le gouvernement a annoncé vendredi de nouvelles restrictions sur les vols internationaux.

À l'inverse, le Pérou rouvrira le 5 octobre ses frontières aériennes à un certain nombre de pays, après sept mois de fermeture.

Et en Chine, la foule se pressait samedi au grand salon automobile de Pékin – le seul événement international du secteur cette année – au moment où les constructeurs automobiles cherchent de nouveau à attirer les clients malgré la pandémie.

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...