Le Yukon anticipe une augmentation du PIB malgré la pandémie
Le ministre du Développement économique du Yukon Ranj Pillai veut soutenir au mieux le secteur privé pendant la pandémie.
Photo : Gouvernement du Yukon/Alistair Maitland
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'économie du Yukon pourrait se sortir en assez bonne posture de la pandémie, selon les commentaires du ministre du Développement économique Ranj Pillai lors d'un point de presse sur la situation économique et la prolongation d'un programme de soutien au secteur privé.
« Quand on regarde dans le reste du pays, notre économie va relativement bien. [...] Nous nous attendons à voir une augmentation du PIB en 2020, et je ne crois pas que vous allez voir ça dans toutes les provinces ou les territoires. »
Le ministre souligne que le taux de chômage demeure parmi les plus bas au pays, soit 8 % au mois d’août, comparativement à une moyenne nationale de 10,2 %. De son côté, le prix de l’or a dépassé les 2000 $ US l’once pendant l’été, ce qui est un record.
Ranj Pillai admet toutefois que tous les secteurs n’ont pas traversé la pandémie de la même manière, citant tout particulièrement l’impact important de la COVID-19 sur le secteur touristique sont les entrepreneurs sonnent ces jours-ci l'alarme quant à leur survie.
Il nous faudra morceler les éléments de l’économie et regarder les différents secteurs. Le tourisme est le plus vulnérable, donc comment lui permettre de continuer. Si on regarde la construction, je dirais que nos ressources sont au travail. Il nous faudra élaborer un budget solide en immobilisations pour l’année prochaine pour préserver cette tendance
, dit Ranj Pillai.
Les secteurs public et minier à la rescousse
Le ministre Ranj Pillai concède que le territoire est en quelque sorte « isolé » du reste du pays par la place importante qu’occupe le secteur public dans l’économie, mais également le secteur minier.
Selon le Bureau des statistiques du Yukon, le secteur public embauchait 44,3 % de la main d’oeuvre au territoire au mois d’août dernier, le secteur privé en employait 37,9 % alors que 17,7 % se disaient travailleurs autonomes.
« C’est un aspect important. Les employés non seulement du gouvernement territorial, mais également municipal, des Premières Nations qui embauchent beaucoup de gens dans les collectivités, sont un élément clé [de l’économie]. »
Ranj Pillai ajoute toutefois que c’est une raison pour laquelle le secteur minier a été désigné service essentiel pendant la pandémie. Le Yukon vit une situation unique où pendant des temps incertains, comme ceux qu’on vient de vivre, les investisseurs se tournent vers l’or comme produit de base.
De l’aide pour les autres
Néanmoins, de nombreuses entreprises ont été durement touchées par les restrictions sanitaires en place et continuent de l’être.
Ainsi, le programme d’aide financière aux entreprises du territoire est prolongé jusqu’à la fin du mois de mars 2021 pour celles qui ont enregistré un déficit à partir du mois d’août 2020. Le programme offrait originalement de l’aide aux entreprises qui avait enregistré des pertes d’au moins 30 % de leur chiffre d’affaires.
Le programme propose de compenser les frais d'exploitation jusqu’à un maximum de 100 000 $ pendant 12 mois et s’ajoute aux programmes d’aide du fédéral.
La liste des frais admissibles est par ailleurs élargie pour inclure par exemple les soins des animaux, comme dans le cas des chenils de traîneaux à chiens, ou les paiements en frais d’assurances, entre autres pour l’aviation, les impôts fonciers, les frais fixes d’électricité ou de chauffage, et les intérêts sur les prêts hypothécaires.
Le programme a jusqu’ici octroyé un total de 5,1 millions de dollars à 434 entreprises. Le ministre Ranj Pillai estime que le territoire a par ailleurs distribué un autre million de dollars à travers les autres initiatives d’aide.
Le territoire offre une aide financière aux employés qui sont malades ou doivent s’auto-isoler et qui ne bénéficient pas de congés de maladie.
Les travailleurs étrangers du programme de candidature à l’immigration qui ont perdu leur emploi ou des heures de travail en raison de la pandémie peuvent aussi obtenir du soutien. Finalement, un programme existe pour les travailleurs au salaire minimum qui offrent des services essentiels.