Mission 100 tonnes : grand ménage des berges du Saint-Laurent

Une corvée de nettoyage se tenait à Sainte-Luce samedi matin.
Photo : Radio-Canada / Jean-Philippe Guilbault
Les Québécois sont conviés encore cette année à une grande opération de nettoyage, samedi, dans le cadre de la Mission 100 tonnes. Une action mondiale qui a pour objectif de retirer toutes sortes de débris des cours d’eau de la planète, en commençant par le fleuve Saint-Laurent.
L’opération, qui a commencé il y a deux ans et qui visait une dizaine de tonnes de rebut au Québec, cible à présent le ramassage de pas moins de 100 tonnes de déchets.
En entrevue à l'émission RDI matin, l’écologiste Lyne Morissette, co-organisatrice de l’opération, confie qu’on s’approche du but avec 85 tonnes de déchets ramassés
.
Il n’y pas de petits gestes. Tout le monde peut faire une différence.
Des bénévoles de différents âges se prêtent à l’exercice en longeant le fleuve à Québec et à Montréal.
Quatre lieux ont été sélectionnés à Québec, notamment le secteur de la Côte-de-Beaupré et l'île d'Orléans.
Pendant ce temps, des bénévoles s’affairent à Montréal dans une dizaine de lieux sélectionnés.
Il en est de même dans l’est de la province comme aux îles de la Madeleine. L’opération se déroule également dans les Maritimes.
Demain, la planète sera beaucoup plus propre qu’aujourd’hui.
C’est assez incroyable, la quantité de déchets qu’on retrouve, affirme Mme Morissette. On a toujours tendance à penser que c’est un problème qui est en Asie, dans le Pacifique ou ailleurs. Avec ce problème, il n’y a pas d’ailleurs; 80 % de ce qu’on retrouve, c’est du plastique.
Au secours de la faune marine
Lyne Morissette, qui est spécialiste des mammifères marins, explique que le plastique ramassé lors de ces opérations ne se retrouvera pas en petits morceaux dans la chaîne alimentaire.
Tout ce qu’on ramasse avant que cela ne se retrouve dans le fleuve est d’intérêt énorme pour la protection de l’environnement, insiste-t-elle.
Avoir les mains dedans pendant quelques minutes, quelques heures, ça opère un réel changement dans nos habitudes de vie
, ajoute Mme Morissette.
95 % des gens qui retournent chez eux après [les opérations de nettoyage] ne font plus les choses de la même façon, parce qu’ils ont contribué à cet effort-là et réalisent à quel point leur impact est grandiose sur la qualité de l’environnement.
Tout le plastique qu’on a produit depuis son invention, il existe encore. Au mieux, il se dégrade en plus petits morceaux. Plus c’est petit, explique Mme Morissette, plus c’est difficile à ramasser. Il n’y a présentement aucune technologie ou machine, capable de le faire.
En temps de pandémie, le plastique à usage unique est de retour dans nos vies. L’écologiste reconnaît que l’on est en train de perdre un peu de terrain
par rapport aux efforts déployés avant l’apparition de la COVID-19.