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COVID-19 : les chauffeurs d'autobus scolaire de l'Î.-P.-É. veulent être mieux protégés

Vue de face d'un autobus scolaire de la commission scolaire de langue française de l'Île-du-Prince-Édouard.

Près de 1000 élèves francophones sont transportés chaque jour dans ces autobus scolaires de l'Île-du-Prince-Édouard.

Photo : Julien Lecacheur

Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des chauffeurs d'autobus scolaires de l'Île-du-Prince-Édouard sont inquiets pour leur santé.

Comme chaque matin, c'est la valse des autobus scolaires devant l'école francophone François-Buote à Charlottetown.

Des centaines d'enfants patientent en attendant leur tour puis descendent, tous avec le masque sur le visage. Car depuis la rentrée 2020, le port du masque est obligatoire à la fois pour les élèves, mais aussi pour les chauffeurs à l'Île-du-Prince-Édouard.

Il s'agit d'une règle aussi mise en place dans les autres provinces de l'Atlantique (au Nouveau-Brunswick, les masques ne sont pas obligatoires pour les enfants de la maternelle à la cinquième année).

Nicole Couture est debout dans l'entrée de son autobus scolaire. Elle porte un masque aux couleurs de l'Acadie.

Nicole Couture aimerait qu'une protection soit installée en arrière de son siège.

Photo : Julien Lecacheur

Dans son autobus, Nicole Couture, présidente du syndicat des chauffeurs d'autobus scolaire, se sent particulièrement en sécurité.

Elle assure que la consigne est respectée.

« Tous les enfants étaient d'accord pour porter un masque. D'après eux, c'est une bonne manière d'être en sécurité. »

— Une citation de  Nicole Couture, présidente du syndicat des chauffeurs d'autobus de l'Île-du-Prince-Édouard

Elle n'hésite pas à nettoyer, encore et encore, les banquettes, les fenêtres, le sol, plus qu'à l'habitude depuis la rentrée. Elle explique ne pas être inquiète vis-à-vis de la COVID-19 ainsi que du comportement des enfants.

Malgré tout, elle s'est entretenue avec de nombreux autres chauffeurs qui ne partagent pas son ressenti. Il y a beaucoup de chauffeurs qui sont inquiets d'avoir la COVID, beaucoup d'entre eux doivent s'occuper de leurs parents ou grands-parents, d'après eux, ils devraient avoir plus de sécurité, souligne-t-elle.

Deux autobus scolaires rentrent dans le stationnement de l'école François Buote. Les enfants sont à l'intérieur.

Le masque est obligatoire pour les enfants et les chauffeurs dans les quatre provinces atlantiques.

Photo : Julien Lecacheur

Installation de plexiglas ou de rideaux de douche?

Afin d'être mieux protégés, des chauffeurs ont réclamé l'installation de plexiglas derrière leur siège.

La demande a été refusée par le ministère de l'Éducation. Brad Samson, le directeur administratif et financier de la Commission scolaire de langue française, partage cette position. Les chauffeurs d'autobus doivent toujours être en communication avec les élèves. Ils doivent répondre en cas d'urgence. On a peur qu'une barrière physique entre les élèves et le chauffeur, qui est le seul adulte, pose des problèmes à ce niveau, explique-t-il.

Pourtant, le Nouveau-Brunswick a décidé de faire le contraire. Depuis la rentrée, un rideau de douche a été installé dans les autobus scolaires de la province. Malgré tout, cette décision ne convainc pas la Commission scolaire de langue française.

« Les rideaux de douche? J'ai vu le côté pratique au niveau de la protection, mais en même temps cela peut poser des problèmes de visibilité si on se mélange et si on doit réagir en cas d'urgence. »

— Une citation de  Brad Samson, directeur administratif et financier, Commission scolaire de langue française de l'Î.-P.-É.
Le chauffeur de l'autobus scolaire ferme le rideau de douche.

Au Nouveau-Brunswick, les autobus scolaires sont équipés d'un rideau de douche.

Photo : Radio Canada

Pour autant, la CSLF, le Public School Branch, le ministère de l'Éducation et les autorités sanitaires n'enterrent pas la demande des chauffeurs. Une idée qui n'est pas saugrenue, mais dont le moment n'est pas encore venu. On a un bon plan en place, mais on est toujours prêt à faire évoluer notre plan en fonction des circonstances, assure Brad Samson.

En cas de propagation du virus, ou d'une apparition d'une transmission communautaire, la situation sera réévaluée.

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