La COVID-19 détectée grâce à un test d’analyse de la salive à Ottawa

Les chercheurs ont comparé leur test d'analyse de la salive à celui par écouvillonnage nasal. (archives)
Photo : La Presse canadienne / Paul Chiasson
Une étude menée par des chercheurs de l’Hôpital d’Ottawa, de l’Université d’Ottawa et du Laboratoire national de microbiologie de l’Agence de la santé publique du Canada a permis de détecter la COVID-19 grâce à un test d’analyse de la salive.
Ce test, qui est plus confortable, n’est toutefois pas aussi performant que le test par écouvillonnage nasal. Mais les résultats sont tout de même encourageants.
On a vu que la salive, oui, est capable de détecter la COVID. C’est un peu différent au niveau performance comparé au test naso-pharyngé, mais on a vu des résultats assez excitants
, explique le Dr Guillaume Poliquin, directeur scientifique par intérim du Laboratoire national de microbiologie du Canada.
L’écouvillonnage nasal consiste à insérer un écouvillon dans l’arrière du nez ou de la gorge, selon un communiqué de l’Université d’Ottawa.
L’étude, qui a débuté au mois de mars, a permis de dépister 1939 personnes, symptomatiques ou non, au Centre de dépistage de la COVID-19 à l’aréna Brewer d'Ottawa.
Celles-ci ont dû être dépistées à deux reprises, soit avec le test d'écouvillonnage nasal, puis avec le test de la salive. Une fois les échantillons recueillis, ils étaient envoyés au Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg.
Au total, 34 ont reçu un diagnostic positif avec les deux tests, 22 avec l’écouvillonnage nasal seulement, et 14 grâce au test d’analyse de la salive. L’étude ne permet toutefois pas de déterminer si les cas symptomatiques ou asymptomatiques avaient plus ou moins de chance d'être dépistés.
On a découvert effectivement, que dans certain cas, à peu 80 % du temps, on était capable de faire la détection avec la salive
, raconte le Dr Poliquin. Un cas de COVID-19 sur cinq n’a pas pu être détecté par le test d’analyse de la salive, selon lui.
« On a aussi été capables de détecter certains cas seulement par salive, et qui aurait été autrement manqué par les écouvillons naso-pharyngés. »
Le Dr Poliquin explique que les deux moyens de dépistage ne sont pas parfaits. Le protocole de recherche était conçu pour qu’on puisse ensuite signaler au laboratoire qui a fait le test naso-pharyngé qu’on avait un résultat qui n’était pas le même pour que la santé publique soit informée
, précise-t-il.
Les chercheurs entendent mieux définir la performance du test d’analyse de la salive. De plus, le Dr Poliquin souligne que les chercheurs envisagent de faire une étude similaire chez les enfants.
Avec les informations de Rosalie Sinclair