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COVID-19 : une étude pour réévaluer l’efficacité des 14 jours de quarantaine

Des passagers assis portant un masque dans une aire d'attente pour l'embarquement à l'aéroport Pearson.

Des passagers arrivant de l'étranger à l'aéroport Pearson de Toronto pourront se porter volontaires.

Photo : La Presse canadienne / Nathan Denette

Alors que les voyageurs internationaux sont tenus par la loi de se mettre en quarantaine en revenant au Canada, une étude du laboratoire McMaster HealthLabs, réalisée en collaboration avec l’aéroport le plus achalandé du pays, souhaite collecter des données pour évaluer l’efficacité de la mesure.

La quarantaine a été mise en place lorsqu'il s'agissait d'une maladie mystérieuse et 14 jours semblaient être un moyen sûr de protéger les gens, explique le Dr Marek Smieja, médecin microbiologiste spécialisé en maladies infectieuses et coauteur de l’étude.

Un homme avec un masque montre un sac plastique dans lequel se trouve du matériel pour le dépistage de la COVID-19.

Le Dr Marek Smieja, coauteur de l'étude, présente une des trousses de dépistage données aux volontaires pour qu'ils puissent faire le dépistage eux-mêmes.

Photo : Radio-Canada

Aujourd'hui, nous en savons beaucoup plus sur la maladie, nous avons d'excellents tests de laboratoire pour nous guider et nous pensons qu'il est temps de se poser la question, ajoute-t-il.

Pour ce faire, les chercheurs du laboratoire McMaster HealthLabs (MHL) vont compter sur le volontariat de voyageurs internationaux arrivant à l’aéroport Pearson de Toronto.

Après avoir consenti à participer à l’étude et rempli un questionnaire, les volontaires seront invités à s’autoévaluer en faisant eux-mêmes un écouvillonnage, avec l’aide d’un professionnel de la santé sur place, dans l’aéroport.

Une femme entre un écouvillon dans son nez.

Les volontaires seront amenés à s'autotester. Le premier dépistage se fait à l'aéroport, en présence de professionnels de la santé.

Photo : Radio-Canada

Ils partiront ensuite avec un kit et devront refaire l’exercice, pendant leur isolement, au jour 7 et au jour 14.

Ceux qui reçoivent un résultat négatif devront rester en quarantaine jusqu’à la fin des 14 jours, comme le prévoit la loi. Ceux ayant un résultat positif devront se rendre à une clinique d'évaluation pour un autre prélèvement, et des professionnels de la santé publique feront un suivi, ajoute le Dr Smieja.

Les résultats sont confidentiels et les participants recevront leurs résultats en 48 h, indique le site de l’étude. Celui-ci propose par ailleurs une version en français, mais à l’heure où nous écrivons ces lignes, elle n’est pas encore disponible, mais doit l’être sous peu.

L’étude, qui a débuté le 3 septembre, durera un mois. Les scientifiques estiment qu’ils auront les informations nécessaires en six à huit semaines. Les données recueillies seront analysées par des chercheurs de l’Université de Toronto et de l’Université McMaster, et seront également rendues publiques.

Cette recherche est lancée alors que dans les dernières semaines, plusieurs dizaines de vols vers le Canada ou à l'intérieur du pays comptaient à leur bord des personnes atteintes du virus.

Les compagnies aériennes du groupe Star Alliance, incluant Air Canada, sont partenaires et mentionneront l’étude aux passagers de leurs vols arrivant à l’aéroport Pearson.

Air Canada en faveur d’un assouplissement des restrictions

Nous pensons que c’est une étude très importante, a commenté le Dr Jim Chung, médecin hygiéniste en chef d’Air Canada.

La quarantaine de 14 jours est actuellement un problème important dans le secteur de l'aviation.

Une citation de Le Dr Jim Chung, médecin hygiéniste en chef d’Air Canada.

La compagnie milite pour un assouplissement des restrictions de voyage, jugeant l’obligation de s’isoler pendant deux semaines très contraignantes pour les voyageurs. Ces données pourraient amener le gouvernement à étudier et à considérer des solutions de rechange efficaces, ajoute le Dr Chung.

Un homme avec des lunettes et un masque répond aux questions des journalistes.

Le Dr Jim Chung, médecin hygiéniste en chef de la compagnie Air Canada, estime que l'étude pourrait amener le gouvernement à considérer d'autres options que la quarantaine obligatoire de 14 jours.

Photo : Radio-Canada

À l'aéroport Pearson, jeudi, des voyageurs volontaires pour l'étude ont déclaré à CBC News qu'ils espéraient que cela pourrait entraîner des périodes de quarantaine plus courtes.

David Keegan, qui est allé rendre visite à sa mère malade en Irlande, a dû s’isoler pendant 14 jours. De retour au pays, il est maintenant sur le point de commencer une autre quarantaine de 14 jours. Un mois de quarantaine pour deux semaines de voyage, a-t-il déploré.

Je suis une Canadienne vivant en Irlande et j'aimerais pouvoir rentrer plus facilement à la maison, souligne de son côté Stephanie Larkin, qui venait de terminer son examen à l'aéroport.

S'ils réduisaient la quarantaine, cela aiderait certainement.

Une citation de Stephanie Larkin

Une quarantaine plus courte ne signifierait pas qu'elle choisirait de voyager à travers le monde, dit-elle, mais cela rendrait les voyages essentiels moins douloureux.

Avec les informations de Linda Ward, de CBC News

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