Université de l’Ontario français : un an avant la première rentrée

Le campus de l'Université de l'Ontario français sera situé rue Lower Jarvis dans un immeuble neuf du centre-ville de Toronto.
Photo : Capture d'écran - Google Streetview
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Alors que la rentrée universitaire a eu lieu cette semaine pour bon nombre d’établissements postsecondaires, l’Université de l’Ontario français (UOF), elle, entre dans sa dernière année de préparation avant d’accueillir sa première cohorte d’étudiants en septembre 2021. Selon son recteur, André Roy, les étapes à franchir sont encore nombreuses et les douze prochains mois vont passer rapidement.
On garde le cap sur l’échéancier qu’on avait déjà établi
, prévient-il d’entrée de jeu.
En poste depuis le 1er août, c’est dans des conditions bien particulières que l’ancien doyen de la faculté des arts et des sciences de l’Université Concordia a pris les rennes de l’établissement franco-ontarien. Malgré cela, il estime que l’esprit d’équipe se renforce parmi la vingtaine d’employés qui travaille présentement à mettre sur pied l’établissement.
Et ce n’est pas l’ouvrage qui manque. Ça donne un peu le vertige
, concède même le recteur, car il nous reste 53 semaines avant le 7 septembre 2021.
Si la construction des espaces physiques va bon train
et n’a pas pris de retard, il faut désormais recruter, explique M. Roy. La directrice des ressources humaines est entrée en fonction le 31 août et un gestionnaire des finances arrivera en septembre. Des postes seront également affichés prochainement pour recruter les responsables des quatre programmes de baccalauréat spécialisés.
« On est en train de créer les équipes et les personnes ressources qui vont nous permettre de répondre, entre autres, aux demandes étudiantes à partir de septembre. »
Que ce soit au niveau de l’espace physique, que ce soit au niveau de l’implantation d’une stratégie numérique, que ce soit au niveau de l’embauche de professeurs, que ce soit au niveau de concevoir comment le cheminement étudiant va avoir lieu, que ce soit au niveau des admissions, que ce soit au niveau de la réponse aux étudiants… Nous avons fixé certaines dates où les choses devraient converger
, raconte M. Roy.
Une stratégie qui comprenait déjà des cours en ligne
M. Roy prédit que la rentrée 2021 se fera en personne. Il dit toutefois que l’Université prévoyait déjà d’offrir des cours à distance, notamment avec son modèle hybride, et serait donc prête à s’adapter si la crise se poursuit jusqu’à la rentrée prochaine.
La crise n’a pour l’instant pas eu d’impact majeur sur le développement de l’UOFDans les classes, on veut avoir une approche flexible pour nous permettre une adaptation si jamais il y une deuxième vague, qu’on puisse faire un peu de présentiel, garder les distances de deux mètres.
S’il se veut confiant, le recteur n’écarte toutefois pas d’éventuels obstacles
.
« On ne sait pas ce qu’il va nous arriver. Y’a de l’inquiétude, même de l’anxiété. »
Des manques à combler
De son côté, Fiona Labonté, présidente de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) ne cache pas son enthousiasme. Elle note toutefois un bémol. C’est désolant de ne pas avoir des programmes dans des domaines qui nécessitent, en ce moment, de la main-d'œuvre francophone, dit-elle, comme des programmes dans les domaines de la santé, des sciences sociales et des sciences humaines
.
« C’est triste de ne pas avoir ce besoin comblé par l’UOF , mais on est quand même content que ça se réalise. »
À l’heure actuelle, l’UOFseront offerts de façon très transdisciplinaire
:
- Études des cultures numériques
- Études de l’économie et des innovations sociales
- Études des environnements urbains
- Études de la pluralité humaine
Selon M. Roy, la mise sur pied de ces programmes est déjà une tâche d’envergure, et il avoue que l’Université ne travaille pas encore à en développer d’autres, et que la pandémie n’a pas changé la donne.
Ces programmes répondent à des besoins spécifiques de l’économie ontarienne ou à l’échelle plus globale
, avance-t-il.
Campagne et promotion
Reste désormais à vendre ces programmes pour recruter des étudiants, et c’est le travail qui va se faire au cours des prochaines semaines, ajoute M. Roy.
« On entre dans une phase ou on doit recruter des étudiants (...) Notre visibilité et notre positionnement par rapport à ces étudiants, et à tous ceux qui croient en l’UOF , doivent être accrus. »
Une campagne promotionnelle en vue du recrutement des premiers effectifs étudiants doit être lancée sou peu, a expliqué un porte-parole de l’UOFElle sera déployée sur une multitude de plateformes afin de rejoindre principalement, pour la première année, les étudiantes et les étudiants de l'Ontario
, a-t-il précisé, ne reniant toutefois pas un intérêt envers la clientèle internationale
.
À lire aussi :
Pour Fiona Labonté, il en va du devoir de la FESFOC’est important pour nous d’être le point de contact entre les deux
, assure l’élève de onzième année.
« Pour nous c’est important que ça réussisse car on a besoin de plus d’organismes par et pour, dirigés par des francophones, pour des francophones en Ontario. »
Je pense aussi qu’on va être capable d’apporter le point de vue jeunesse pour aider l’Université dans leur recrutement
, note la présidente de la Jeunesse franco-ontarienne, qui n’écarte pas elle-même d’intégrer l’Université lorsque le temps sera venu.
M. Roy, lui, ne cache pas ses grandes ambitions : J’aimerais qu’on parle de nous… partout.