Un dépistage rapide de la COVID-19 dans les établissements scolaires exigé
Les élèves devront s'habituer aux mesures de prévention des éclosions de COVID-19. (archives)
Photo : CBC/Evan Mitsui
Un regroupement de syndicats d’enseignants fait pression sur le gouvernement pour obtenir un dépistage accéléré de la COVID-19 dans le réseau scolaire.
La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) qui regroupe neuf syndicats qui représentent près de 49 000 enseignants veut obtenir la preuve de l’existence d’un système de dépistage accéléré de la COVID-19 dans le réseau scolaire, une promesse faite par le ministre de la Santé, Christian Dubé.
On part de la promesse du ministre M. Dubé de mettre en place ce mécanisme efficace. Ce que l’on souhaite, c'est de s’assurer que l’on dépiste le personnel atteint de COVID-19
, a expliqué Suzanne Tremblay, présidente du Syndicat de l'enseignement de l'Outaouais (SEO) qui est membre de la FAE , en entrevue à l’émission Les matins d’ici.
La FAEdes réponses aux questions légitimes de ses membres.
Pour des raisons de santé et sécurité évidentes, alors que des milliers d’enseignantes et d’enseignants, mais aussi des milliers d’élèves, jeunes et adultes, ont repris le chemin de l’école, la FAE s’adressera à la Cour supérieure du Québec dans les prochains jours. Elle souhaite obtenir du gouvernement qu’il mette en place le mécanisme demandé et qu’il fournisse tous les documents relatifs au plan sanitaire qui s’applique dans le réseau scolaire, notamment les données en lien avec les cas d’infection
, peut-on lire dans le communiqué de la FAE diffusé mercredi.
Sans un dépistage rapide, la FAE
craint que les élèves soient privés de l’enseignement auquel ils ont droit.À écouter :
Suzanne Tremblay, présidente du SEO en entrevue avec Philippe Marcoux à l’émission Les matins d’ici
Le « pari de la transparence »
Mme Tremblay ajoute que le syndicat souhaite que le gouvernement de François Legault fasse preuve de plus de transparence en la matière. Quelle analyse ont-ils faite pour rouvrir nos écoles? Tous les documents sont caviardés
, a-t-elle souligné.
En août, lors d'une conférence de presse, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, disait faire le pari de la transparence
, a-t-elle rappelé.
La présidente rappelle qu’à l’heure actuelle, en cas d’éclosion de COVID-19, c’est la santé publique qui mène une enquête, évalue les risques et prend les décisions.
Il reste que les enseignants sont inquiets dans les écoles présentement. On a l’impression d’être maintenu à l'écart. Les ministres autant M. Dubé que M. Roberge doivent être transparents
, a-t-elle plaidé.
Depuis la rentrée scolaire en début de semaine, bon nombre d'éclosions ont été reportées dans les écoles en Outaouais, notamment à l'École du Dôme. Au Québec, une dizaine de cas ont d'ores et déjà été confirmés.