•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Les élus gaspésiens se regrouperont pour mieux contrôler le camping sauvage

Des véhicules et des tentes sont installés entre une plage et un chemin de fer à Douglastown, en Gaspésie.

De nombreux campeurs se sont installés sur la plage de Douglastown, à Gaspé, ce qui a causé plusieurs désagréments aux résidents du secteur (archives).

Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les élus de la Gaspésie s'y prendront à l'avance pour mieux encadrer le camping sauvage sur les territoires de leurs municipalités l'été prochain.

L’affluence de touristes irrespectueux sur les plages et lieux publics a surpris bien des municipalités cet été.

C'est pourquoi les élus tiendront une rencontre au cours des prochaines semaines pour mieux se préparer à faire face à ce phénomène.

Vers l'uniformisation des règlements municipaux

Par exemple, les élus songent à uniformiser les règlements municipaux, à étudier des mesures mises en place dans d'autres pays et à discuter avec Québec afin de préciser quelles sont les responsabilités de chaque ordre de gouvernement.

[Les touristes] ne veulent pas être encadrés, mais ça prend quand même un petit minimum pour éviter les inconforts avec les citoyens de la place, souligne le maire de Gaspé, Daniel Côté, qui veut, à terme, mieux recevoir cette nouvelle clientèle touristique.

Ça passe par une délégation de pouvoirs entre le gouvernement du Québec et le milieu municipal. Ça passe par s’entendre sur comment on veut les recevoir et les endroits où on veut que ces gens-là se logent.

« Il y a plein de nouveaux modèles, notamment en Nouvelle-Zélande. Le tourisme ou le camping sauvage est super bien développé. Il y a un minimum d’encadrement pour éviter les incongruités qu’on a connues cet été. C’est ça qu’il faut préparer pour les prochaines saisons. »

— Une citation de  Daniel Côté, maire de Gaspé
Une banquette de voiture laissée à l'abandon sur la plage, près d'un tas de branches.

Cet été, des campeurs avaient laissé un banc de voiture sur la plage de Douglastown, considérée comme un milieu fragile (archives).

Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat

Le préfet de la MRC de La Haute-Gaspésie, Allen Cormier, suggère que cette rencontre serve à élaborer des règlements municipaux communs pour que les touristes puissent s’y retrouver, qu'ils soient à Carleton-sur-Mer, Percé ou Sainte-Anne-des-Monts.

« [Il serait préférable que] ce qui [est] permis soit permis partout et ce qui [est] interdit soit interdit partout, parce que le touriste, un moment donné, doit s’y retrouver. »

— Une citation de  Allen Cormier, préfet de la MRC de La Haute-Gaspésie

Banc d'essai

On a commencé a appelé ça du tourisme nomade, camping nomade, c’est plus positif , souligne le président de Tourisme Gaspésie, David Dubreuil.

L'organisme ajoute sa voix aux élus dans ce dossier. Il veut que la région devienne un banc d’essai pour encadrer ceux qui pratiquent cette activité.

Le président précise en avoir discuté de ce projet avec la ministre responsable de la région. Ça va prendre des ressources pour mettre ça en place de manière cohérente pour qu'on puisse aller dans les villages, parler aux gens pour pouvoir mettre en oeuvre quelque chose

« Si on veut être maître de ce qu'on veut et de ce qui se passe sur notre territoire, c'est à nous d'en prendre le contrôle, de lever la main et de dire : c'est à nous de faire ça. »

— Une citation de  David Dubreuil, président Tourisme Gaspésie

La professionnelle de recherche de la Chaire de tourisme Transat, Stéphanie Massé, surveillera de près toutes les initiatives mises de l'avant pour encadrer le camping sauvage.

Elle ajoute que c'est une pratique courante aux États-Unis. Elle est de plus en plus populaire aussi en Europe. Comme les Gaspésiens l'ont constaté cet été, le Québec n'y échappe pas.

On suit ça de très près justement parce que ça va créer des précédents étant donné que ce sont toutes les régions qui vont écouter, l’oreille tendue à la porte pour ces discussions-là c’est sûr.

Le préfet suggère aussi d’étudier la possibilité d’aborder l’aspect du respect de l’environnement lors des campagnes de promotion de la région l’an prochain.

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...